La messagère
Elle était venue se poser là, près de moi, à mes pieds, sans bruit. Moi, je rêvassais sous un soleil matinal encore timide que le vent, parfumé d'Océan, n'arrivait pourtant pas à rafraîchir.
Les beaux jours palpitaient déjà au cœur des herbes. Je percevais que dans cette nature bousculée par les éléments tout désirait l'amour, la tendresse, la caresse. En mon cœur aussi je ressentais l'appel mais je ne pouvais gommer cette crainte insidieuse qui frappe parfois les esprits les plus confiants. Contre toute attente j'étais ici à percevoir, à éviter de réfléchir. L'abandon est un état tellement agréable. C'est alors que je l'ai vue, curieuse, comme sortant d'une raie de ces planches burinées par la pluie et le sel marin.
l'esprit de la landepetit chapeau paysanfeuille morte messagère
tout se fane et se corromptil n'est autre que l'amour.
Adamante Donsimoni - 10 juin 2025 ©sacem
J'applaudis ! Amitiés, jill
RépondreSupprimerMerci JB.
SupprimerJ'accueille avec simplicité ce désir d'amour et de tendresse bercé de vent marin, Juste comme une simple feuille déposée à l'ombre de tes mots.
RépondreSupprimerMerci ABC, À peine un souffle de vie à partager, avec bonheur. Comme le chantait Brel :"pour un peu de tendresse, je donnerai ma vie..."
SupprimerJe me suis posée des questions, que vois-je, des vagues, des routes, une licorne ? En tout cas c'est un moment qui a été béni pour toi, puisque tu y as rencontré un esprit...
RépondreSupprimerMerci Marine, il est des bénédictions qui parfois sont douloureuses mais salutaires, ce fut le cas de Belle Isle. Amitiés
SupprimerJ'ai bien aimé cette vision de l'esprit de la lande qui émerge de ton haïbun comme cette feuille morte de ces planches burinées. Un bien beau haïbun.
RépondreSupprimerAmitiés
Claudie
Entre les planches
RépondreSupprimerraie discrète, la feuille
y trouve sa place
Chère Adamante,
RépondreSupprimerQuel magnifique texte !
Tu as l'art de créer des atmosphères tellement douces et enveloppantes.
J'ai été transportée par la sensation du soleil matinal, le parfum de l' Océan et cette crainte insidieuse si bien décrite.
Tes images sont superbes. Il y a une belle profondeur dans cette réflexion sur l'amour et le temps qui passe.
Bravo, c'est très beau !
Bien amicalement, Marie Sylvie
Bonjour Adamante,
RépondreSupprimerCette feuille t'a inspiré un texte élégant et sensible sur le temps qui passe. Il ne reste qu'une chose qui est : "L'amour, c'est ce que l'on emporte avec soi" dernière réplique du héros du film Ghost.