Les hauts de Pantin
une femme
elle pleure
soutenue
par un flic
je suis à ma fenêtre
un tel désespoir
cela touche
elle vomit
cela sent la mort
le drame
sans doute
un enfant
qui a mal tourné
Je le saurai plus tard
en écoutant la radio
Pour l’instant
je ne sais rien
je m’interroge
le quartier est verrouillé
la police est partout
pompiers
samu
attendent
les passants s’arrêtent
s’inquiètent
Un hélicoptère
nous observe
à peine s’il bouge
en vrombissant
c’est lui
qui m’a alertée
Un fait divers
« deux hommes en moto
ont descendu un jeune de vingt ans
connu des services de police… »
Je soupire
Ce soir
une mère pleure
victime
désemparée
d’un monde
à la dérive.
09/08/2013
Fait divers
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Le poème amplifie le tragique d'un fait divers, de plus en plus banalisé.
RépondreSupprimerBanalisé est le mot, tout va si vite.
SupprimerBonsoir Adamante,
RépondreSupprimerTes prases courtes et précises peignent bien la réalité de la scène.Belle soirée
Un ressenti profond, des mots qui libèrent. Merci de ta visite.
Supprimer"faits divers"... hélas, ils ne sont divers que pour ceux qui ne sont pas touchés.
RépondreSupprimerTon poème rend à cet événement poignant toute son émotion.
Merci, Adamante, pour tout.
Tu as raison, tragédies urbaines, pas de mise en scène, pas de projecteurs, juste le regard des passants et le lendemain, le vide et le silence. Belle nuit à toi.
SupprimerBonsoir Admante, lu sur ton autre blog hier...que dire, le mal court les rues et la société est rongée ! Bien à toi, jill
RépondreSupprimerBref et explicite, malheureusement ce n'est plus rare..hélas
RépondreSupprimerL'habitude accompagne les infos des médias, mais quand le fait se rapproche c'est différent, soudain l'ampleur devient perceptible.
SupprimerUn fait qui n'a de divers que ce qu'en font les projecteurs, et les journalistes... La peine familiale est trop lourde, le mal de notre société profond... Les jeunes à la dérive dans un monde qui n'a plus de limites...
RépondreSupprimerTristesse !
Beaucoup de peine et aussi l'espoir que le monde se pacifie.
Supprimer"divers"... tu parles d'une diversion...
RépondreSupprimerun fait majeur pour chacun de ceux qui font le fait...
doux bisous dans un soupir prolongé
Je découvre ce poème sur un événement réel tel ... c'est arrivé près de chez vous. J'ai toujours détesté cette expression de "faits divers". Certains journalistes s'en émeuvent aussi et l'on évoque plus des "faits de société". C'est déjà mieux défini. Mais cela ne dit rien de la peine et du désarroi des familles, des mères ou des enfants, impuissants aux dérives de proches ... merci Adamante pour tes poèmes de conscience
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