Il
ne sait plus dans quel sens tourner, pris de folie, comme un escalier, il
s’enroule sur lui-même.
Il veut tout capturer.
Les
formes qui l’entourent, piégées dans ses facettes, s’abandonnent, révèlent des
secrets montant des profondeurs de leur inconscient.
Un
plissé de calcaire déploie lentement ses ondes jusqu’au centre où l’œil d’Horus
apparaît au-dessus d’un édifice vieux rose au cœur bleu. Pyramide ou cadran solaire ?
Qu’importe, c’est au choix. Il faut se laisser entraîner par la vibration,
pénétrer le secret en gardant le silence. Mais autour c’est certain, il y a le
désert, l’ombre et la lumière, le sable, la sècheresse, le désir d’eau qui
s’exprime avec le blanc de craie.
L’éventail
se déploie ensuite en tonalités bleu acier. Rien de tranchant ici, le côté
métallique des formes s’adoucit dans l’ocre rosée venue le tempérer et glisse
imperceptiblement vers le poli des pierres médiévales. Au sommet de la première
lame bleue, un visage, le nez en tête de serpent dont le corps s’enroulant
au-dessus de la tête, suggère une corne de bélier.
Effigie romaine, masque maya, intaille magique, plus je la
regarde et plus je contemple une véritable œuvre d’art.
Cette forme mystérieuse qui me parle avec tant de force, ne serait-ce pas un simple
et banal phare de voiture ?
Phare
diamant où se reflète un pan de l’histoire du monde. Il n’est rien de plus
riche que la simplicité, il y a dans le banal tant de choses à découvrir.
©Adamante
Donsimoni (sacem)
6
février 2018
http://le-champ-du-souffle.blogspot.fr/
Une photo d'ABC |
J'aime beaucoup le cheminement de ta pensée devant cette photo...
RépondreSupprimerMerci pour cette page, Adamante. Passe une douce journée.