Apparitions aquatiques sur le
bord de l’évier. Un conte de perles d’eau.
Une femme élancée, sorte de
rémanence d’une cité interdite, glisse doucement vers l’oubli ; tant
oubliée déjà et pourtant si présente. Seule avec les fantômes à peine esquissés
de sa solitude, un doigt sur le menton, elle semble méditer. Elle passe. Elle
ne fait que passer, elle ne sait que passer.
Dans les plis de sa robe,
quelques ébauches de silhouettes hésitent à se montrer, la crainte les
contraint bien plus que la lumière, mais elles l’ignorent.
- « Tu ne seras point.»
Il en faut du courage pour
bousculer un tel précepte ! C’est écrit si profondément en soi. Comment s’en
départir sans perdre ses repères et risquer de se dissoudre dans un néant supposé
pire que la prison dont on connaît chaque mur ?
Le profil d’un Moaï, dans la
certitude de sa solidité, domine ces chimères. Le poids est sa puissance. Il
méprise la force de l’eau, cette patience qui un jour le couchera
irrémédiablement.
Ici, tout n’est que silence. Rien
pour troubler la paix d’ombre de l’horizon incertain vers lequel les herbes, bercées
par le courant, s’inclinent.
Tout se dessine dans l’instant,
l’instant qui n’en finit pas d’être et de se transformer.
Image ©Adamante |
Il faudra que je regarde plus sérieusement mon évier Adamante... c'est joliment dit tout cela ! Bizzz
RépondreSupprimerTout change, mais chaque instant est précieux.
RépondreSupprimerMerci pour cette belle page, Adamante.
Hahaha, le commentaire de Jill bill me fait sourire!!
RépondreSupprimerOui, c'est vrai tu manie les mots merveilleusement!
Ton image est surprenante - c'est ton evier??? - je ne sais pas trop l'analyser!!
Bises et belle journée Adamante :))))))