Au Parc de La Tête d’Or, Mon grand bel Hêtre, le beau Fayard n’est plus .... |
Nous agissons comme si tout était éternel. Notre regard survole plus qu’il ne voit et nous ignorons ces petits messages de la vie quotidienne, transmis par les êtres que nous croisons. Ils font partie du paysage, cela va de soi. Mais non, cela ne va pas de soi, bien au contraire. L’habitude qui nous éteint nous fait ignorer la magie qui nous baigne, et puis un jour, sans prévenir, un habitué disparaît.
Hier, ici, un arbre
géant bercé d’espace
aujourd’hui, le vide
Notre paysage bouleversé révèle une déchirure, une béance de l’espace-temps. Tout nous parle, nous percevons encore la vibration du disparu, son manque est plus prégnant que sa présence ne l’était.
Le vent murmure :
« où sont donc tes feuilles ? »
à une boîte à livres
L’amour blessé frémit dans notre poitrine, nous prenons conscience de l’éphémère. Demain un autre, ici, à notre place, habitué à son environnement, à son tour regardera sans voir ce qui reste de lui.
Rien d’éternel
pas même une boîte à livres
Mais .... tout est éternel, non ? N’est-ce qu’une croyance ?
RépondreSupprimerUn livre pris dans cette « boîte à livres éphémère » - éphémère, certes - s’il participe à l’enracinement, à la construction des bases d’un bel esprit, d’une belle âme, qui portera à son tour de bons fruits, n’est-ce faire œuvre éternelle ? .... c’est, en tous cas, ma croyance.
Merci Adamante pour ton relais !
Éternité oui,multitude d'expressions du tout qui se transforme et expérimente, mais... sur le segment de la vie, nous avons inventé le temps, les jours, les années. À cet endroit l'éphémère nous rattrape si l'on est inattentif, donc séparé du Tout qui nous baigne et nous compose. Qui, pourtant le sachant, vit chaque instant en ayant conscience qu'il est éternel ? Nous tendons vers, nous y tendons. En attendant la forme à travers laquelle on s'exprime se sait éphémère et bien souvent l'oublie. Ainsi pouvons nous être surpris de voir quelque chose disparaître de notre paysage habituel. Le manque nous touche, même si juste un souffle nous sépare. Situation complexe n'est-ce pas ?
RépondreSupprimerElle survivra peut-être un peu... comme les livres qui s'y trouvent.
RépondreSupprimerNul ne peut le savoir.
Nous sommes éphémères... et pourtant, nous vivons chaque instant en espérant que nous avons l'éternité pour tout vivre.
J'aime tes mots.