Torpeur d’un soir d’été
Le silence de la terrasse, où je goûte un semblant de fraîcheur, griffe les tentures de la nuit que tissent les chants des grillons. Dans la touffeur du soir, le souffle de leurs élytres fait à peine vaciller la flamme des photophores.
J’aimerais entendre le son des carillons chinois, pour galvaniser un peu l’atmosphère, mais le vent est trop doux ce soir, il ne craint pas les mauvais esprits, comme tous, assoupis de torpeur. Tout est si calme…
Mes pensées s’alanguissent, bercées par la danse des ombres qui s’enrubannent sur le mur de la maison. La chaleur fait s’appesantir les corps-Terre écrasés de Ciel.
Nul n’échappe à l’abandon et au poids. Troublante saveur d’été, ne plus bouger, regarder sans voir… Dériver.
L’esprit est parti si loin à chevaucher les anguilles des ombres qui glissent sur le macramé de lumière en soleil couchant, toile arachnéenne où se piègent les papillons fous du mental.
Adamante Donsimoni
23 mai 2021- ©SACEM
Ah les nuits si chaudes d'été, pas facile de trouver le sommeil, alors... on écoute la nuit, on regarde la nuit, goûte la nuit, comme un vin qui se boit à petites gorgées ,-) jill
RépondreSupprimerJe me sens en communion avec la description de ta nuit.
RépondreSupprimerMerci pour ce très joli partage et pour ce sujet qui m'a beaucoup inspirée
:)
La soirée s'alanguit, au souffle du midi !
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