Je n’ai pas eu l’occasion de visiter le mont Lu lors de mon voyage en Chine, mais je me suis si souvent sentie en phase avec la montagne dans mes méditations et j'ai si souvent pratiqué le qi-gong en faisant appel à son esprit, que j’ai envie de tenter une expérience.
Je ferme les yeux, je tente d’imaginer le mont Lu, d’entrer en contact avec lui.
Ce n’est pas une image qui m’arrive mais une force que je sens rayonner jusqu’à moi.
Je suis récipiendaire d’un mystère qui m’envahit et, sans m’effacer, me donne une impression d’immensité.
Il me semble contenir l’univers tout entier, mais je continue de me percevoir dans ma dimension ordinaire et ce savoir de moi, cette dimension habituellement limitée, semble pourtant contenir l’infini.
Il me semble contenir l’univers tout entier, mais je continue de me percevoir dans ma dimension ordinaire et ce savoir de moi, cette dimension habituellement limitée, semble pourtant contenir l’infini.
Une image me vient à l’esprit : je suis un cercle, limité dans l’espace, qui contient le point, l’infini, et mon individualité, sans perdre la notion de son identité propre, pourtant si petite, absorbe et contient celle de l’immensité.
Je fais l’expérience, l’espace d’un instant, d’une forme d’identité universelle, j'expérimente que la limite ordinairement suggérée par le corps n’est qu’un leurre, que mon corps est là pour appréhender les expressions du Tout.
En expérimentant cette force mystérieuse de la beauté du mont Lu j’expérimente la vacuité. Car c’est bien de la vacuité dont il s’agit, il n’est pas de mot plus juste, la vacuité force de cohésion naturelle.
Et j’en arrive à espérer que si quelqu’un pense à moi à cet instant, il puisse percevoir à son tour, cette force de cohésion qui lie les parcelles du Tout au Tout, « les petits ruisseaux font les grandes rivières ».
J’en déduis que c’est sans doute là que réside l’espoir de l’humanité car cette fascination née de l’évocation de la beauté, cette plénitude qui en découle, cette expérience de l’infini en soi, c’est l’amour.
Seul l’amour, parce qu’il est la force la plus puissante du monde a capacité de sauver le monde de la destruction.
Seul l’amour, parce qu’il est la force la plus puissante du monde a capacité de sauver le monde de la destruction.
très joli texte sur l'infinitude du soi et du soi à l'infini, un échange universel.
RépondreSupprimerbeaucoup de sérénité dans ces mots
Françoise
Merci Françoise, la sérénité, une étoile que l'on espère.
SupprimerMerci Françoise, un ressenti profond, un chemin de vie. Amicalement.
RépondreSupprimerComme un autre chemin, cette certitude depuis l'enfance de n'être que particule, de n'être rien jusqu'à ce souffle infime d'une brindille. Alors, dans ce recul de la montagne, un petit être renaît qui puise au plus profond de la grotte
RépondreSupprimerAvec nos deux regards
Une particule qui parfois voudrait être plus mais qui ne peut trouver le bonheur que dans l'oubli d'elle-même, dans le détachement jusqu'à l'extrême de tout, jusqu'au non agir, si difficile à atteindre.
SupprimerMerci à vous qui passez incognito dans ce champ ouvert.
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