Quand l’image enfante les mots, quand les mots enfantent à
leur tour l’image,
on peut se dire que le cycle des transformations est un
cercle parfait, une roue qui brasse les atomes de vie comme une tricoteuse
assemble ses mailles, avec patience, l’une après l’autre, pour créer son ouvrage.
Que de temps passé à tisser l’éphémère ! Que d’heures offertes à la
poussière du temps. Que de vanité dans ce parcours de vie que l’on voudrait
éternel.
Ici, l’histoire semble vouloir se transformer. Cléopâtre unie
à Antoine chante sous le casque d’or des vainqueurs sur fond de drapeaux, arabesques
et traits aquilins. Aucun Octave dans ce chant, à peine un bémol, un rien pour contrarier
l’impossible.
À leurs pieds, quelques profils se cherchent, le désir s’exprime
par la quête d’un baiser. Mais derrière eux, ceux du destin, une paille dans
leur bouche obverse, insufflent en silence le souffle de la tragédie. Est-il
possible d’échapper à son destin ? Peut-il être des amours heureux qui ne
soient pas sans attache ? L’histoire nous dira que non, à condition de
connaître l’histoire et je me demande d’où vient cette faculté d’oubli qui pousse
l’humanité à reproduire sans cesse les mêmes erreurs au travers de ce chapelet
génétique qui forme les vagues générationnelles de l’incarnation.
©Adamante Donsimoni(sacem)
Les mêmes erreurs eh oui Adamante, c'est qu'on oublie vite ! Et quel malin plaisir aux guerres et son cortège de misères, et quel malin plaisir à laisser son peuple dans le tiers monde, quart monde... je ne sais...
RépondreSupprimerJ'aime ce questionnement, Adamante.
RépondreSupprimerEt j'ai aimé toutes les participations à cette page de l'Herbier.
Quelle belle idée tu as eu là !
Merci à tous.
Bises et douce journée à toi.
Ton texte est beau Adamante et intrigue comme ces regards
RépondreSupprimerJaime son titre qui attire nos pensées sur cette courte paille:
quel est le destin de notre humanité?