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17/03/2024

lecture à la librairie Tropiques


J'aurai le plaisir d'être accompagnée 

par Sylvie Gabrielle pour la lecture.





Librairie TROPIQUES

 https://www.librairie-tropiques.fr/demandez-le-programme.html#donsimoni


56 et 63 Rue Raymond Losserand 75014 Paris.   

01 43 22 75  95





26/02/2023

Le dernier chant

 

Nathalie Guillon Manaud




Le dernier chant



    Au jardin, la douceur est partout. La terre a pris ses tons mordorés piquetés de feuilles, les arbres doucement s’intériorisent. Tout est nostalgie et le vent lui-même n’ose souffler trop fort. Mes pas se font discrets et mon regard caresse ce qui fut un somptueux parterre de fleurs. Mais la beauté n’a pas fui, elle s’est faite plus douce, pacifiée par les saisons et le lent retrait de la sève. 

    Quelques esprits sont là qui tiennent conférence sur des tiges qui ploient. Une reine incline sa tête vers le sol. Temps est venu pour elle de s’effacer, de libérer son cœur de ses espoirs de germe pour les confier au cocon de l’hiver annoncé. Il les couvera jusqu’au grand réveil de la nature


tout passe tout s’éteint

l’ombre enlace la lumière-

dernier chant d’oiseau 

Adamante Donsimoni - 24 février 2023 ©sacem


L'HERBIER DE POÉSIES




23/02/2023

Partager sa joie !

 

Je suis sur un petit nuage 😉


        Juste un petit mot en ce jour pour vous faire partager ma joie. 

 

        Je me suis inscrite en juin de l'an dernier au concours 2022 de la Société des Poètes Français avec deux ouvrages. Le premier édité et le second en attente d’édition :

 

- Le Faiseur d’Accueil et autres Contes Ed. Panafrika

 

- Le Trait entre deux Rives - recueil de poésies en attente d'édition -


        Je viens de recevoir le résultat, mes deux livres ont été primés et ont reçu tous deux le prix Jules Supervielle. 

 

        Devenir lauréat d'un prix n’est pas une garantie lorsque l’on concourt, mais en obtenir deux pour deux ouvrages présentés, cela je ne m’y attendais vraiment pas.  


        La remise des prix se tiendra le 31 mars prochain à Paris.

 

                    Adamante


Ce livre est disponible auprès de moi 18 € + frais d'envoi 6 € = 24 €

 Il suffit de m'adresser un message. 


Pour l'envoi, il faut tenir compte de son poids  (422 g) tenant à la qualité du papier. 
Le coût en lettre suivie est de 6,39 € 

Membres de l'HERBIER 18 €


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Pour écouter un extrait de mon précédent livre : 

ROMANO les lettres à Grand-père



Tout savoir ou presque sur le livre toujours disponible auprès de moi.





 

 

10/03/2022

Le Pont de Comencau

 


 

On a chanté le pont de Nantes et la Loire majestueuse, nous chanterons le pont de Comencau et l'Aveyron que domine le château de Cayla. Une enjambée singulière, dessus les eaux cascadant joyeusement vers le Tarn pour rejoindre l'Océan, que toutes les rivières et les fleuves convoitent.  
 
Un irrésistible voyage
le goût du sel, du vent
et des voiles
 
Le vieux pont immobile la regarde danser cette eau prise d'impatience. Le paysage est à rêver quand les buissons du printemps explosent le blanc de leurs fleurs, dont le parfum grimpe jusqu'aux pierres resplendissantes du château, au coucher du soleil.
 
Un petit éclat
un souvenir de l'Eden
pour l'âme en exil
 
où, sur cette terre sacrée
elle peut contempler la lumière.

 
Adamante Donsimoni

8 mars 2022 ©SACEM


D'autres textes sur l'HERBIER DE POÉSIES


27/11/2017

Poussière de silence


Poussière de silence
Vibration des sphères
Quelque part dans la nuit
La vie se pense
 
Regard vers les étoiles
Perdue d’immensité
La Terre-mère observe
La vie exsangue
 
Poussière de silence
Le hasard se construit
En formes et couleurs
Ciel grand offert
 
Poussière de silence
Les mots sont indurés
Dans les pierres immobiles
Le cœur bien lourd
 
Poussière de silence
En moi
Plus rien
Le vide
Illuminé
 
 
©Adamante Donsimoni (sacem)
 
 
 
August Strindberg, Célestographie XIII, 1893-1894, photogramme, 12 x 9 cm, 
Bibliothèque nationale de Suède, Stockholm
 
 
 
 
 

23/06/2017

Le vieux saule



Il a touché le ciel
puis, dans un élan d’amour
il a plongé ses doigts dans la terre
le vieux saule
et j’ai pleuré.

                                        ©Adamante Donsimoni (sacem)



 
Le vieux saule - photo SusiS        








 

09/06/2017

Akènes et fleurs de pommiers



Akènes et fleurs de pommiers
danse le printemps danse
akènes et fleurs de pommiers
si loin déjà

Sur une branche d’acacia, l’homme se rêve
sur une branche d’acacia
quelques pétales sont tombés

L’été dénude le printemps
adieu la robe d’épousée
envie de feu
envie de flamme
envie de fruits
voici la ronde des pistils
et les promesses avortées jonchent le sol
la Terre se fend
la Terre se ride
sourire meurtri
sa robe déchirée

Akènes et fleurs de pommiers
la vie gémit
l’homme se tait

Akènes et fleurs de pommiers
l’espoir gelé
se change en larmes
larmes de ciel
larmes de sang sacrificielles
 
Akènes et fleurs de pommiers
dernier soupir du printemps
dernier souffle rendu
et pas un cri
dans un trou de poussière
la folie couve
et c’est la mort

Akènes et fleurs de pommiers
voici le chant de la dernière abeille.

©Adamante Donsimoni (sacem)

Image Jamadrou

21/04/2017

La paille du destin



Quand l’image enfante les mots, quand les mots enfantent à leur tour l’image,
on peut se dire que le cycle des transformations est un cercle parfait, une roue qui brasse les atomes de vie comme une tricoteuse assemble ses mailles, avec patience, l’une après l’autre, pour créer son ouvrage. Que de temps passé à tisser l’éphémère ! Que d’heures offertes à la poussière du temps. Que de vanité dans ce parcours de vie que l’on voudrait éternel.

Ici, l’histoire semble vouloir se transformer. Cléopâtre unie à Antoine chante sous le casque d’or des vainqueurs sur fond de drapeaux, arabesques et traits aquilins. Aucun Octave dans ce chant, à peine un bémol, un rien pour contrarier l’impossible.
À leurs pieds, quelques profils se cherchent, le désir s’exprime par la quête d’un baiser. Mais derrière eux, ceux du destin, une paille dans leur bouche obverse, insufflent en silence le souffle de la tragédie. Est-il possible d’échapper à son destin ? Peut-il être des amours heureux qui ne soient pas sans attache ? L’histoire nous dira que non, à condition de connaître l’histoire et je me demande d’où vient cette faculté d’oubli qui pousse l’humanité à reproduire sans cesse les mêmes erreurs au travers de ce chapelet génétique qui forme les vagues générationnelles de l’incarnation.

Un mouflon à visage humain exprimerait-il ici le regard du sphinx ?
©Adamante Donsimoni(sacem)


 
 
 
 
















24/02/2017

Le petit cheval dort



Il dort et se confond à l’herbe, au soleil.
Il dort, il rêve.
Il dort.
La terre le berce
Désir de chevauchées débridées dans des paysages où la paix arc-en-ciel ensemence la vie en joie et en couleurs.

Il rêve.
Un autre, pour le réveiller ? lui murmure à l’oreille ses envies de galops dans des paysages sans frontière. Invitation à hennir jusqu’à l’infini de la lumière.
Deux crinières flottant jusqu’au bord du ciel, ivres de libertés.
Le rêve.

De l’autre côté de leur monde, un peintre les observe.
Il s’identifie à son œuvre.
Il se rêve cheval, assoupi dans une apothéose mystique de formes et de couleurs.

Rêveur rêvé engendré par le rêve.

Quelques lignes se déforment. Prémisses d’angles interrompant la courbe, évasion.
Il faut sortir du cadre !
    Il faut sortir du cadre !
        Il faut vivre la transcendance.

Les pigments explosent, irradient la feuille.
Les dimensions s’imbriquent.
S’évader !
Ne plus entendre ces grondements annonciateurs de ténèbres.
L’éclat, il faut l’éclat.
Mais bientôt, un autre éclat. La main vaincue déposera la brosse.
Ce sera le grand silence du sang versé.

Et là, sur le papier, couché, toujours rêvant, le petit cheval dort.
Je le regarde. Quelle lumière ! C’est doux comme un regard d’enfant émerveillé.
Mais, couché sur le flanc, son image m’évoque alors un tout autre sommeil.

Dehors le vent souffle sur ma nuit blanche sa vaine tentative de me masquer les grondements d’un monde au bord de la rupture.
Rejouerons-nous encore cette partition de cauchemar si souvent interprétée jusqu'à l’écœurement ?

Le petit cheval dort et se confond à l’herbe…
Mon cœur à la fois lourd et ouvert s’incline ; j’accueille.
Ma seule puissance est l’abandon, la vacuité de l’amour dans le non agir.

Le petit cheval dort.
Paix arc-en-ciel de la lumière.

©Adamante Donsimoni (sacem)
23 février 2017
D'après une aquarelle de Franz Marc 


  Franz Marc "Chevaux rêvant" 1913 - Aquarelle sur papier
 






07/02/2017

Aphorismes etc. Un




Dans le grand parc de la ville embrassé de brume : les immeubles, tels des châteaux de légendes dissimulés par les arbres. Je glisse vers un monde parallèle où tout est parfait.
Ah, le joli conte !

1er juin 2016




Image d’un chat, calligraphie en noir et bleu, croisée au hasard du web.
Chat sage et ciel bleu
l'infinie méditation
un regard d'oubli

nul désir de s'agiter
la paix se prend, silence.

7 février 2017
 ©Adamante Donsimoni (Sacem)




06/01/2017

Dernière représentation


Dernière représentation
au jardin
les herbes s’agenouillent
craquèlement de rouille
les feuilles
striptease des pommiers
un esprit solitaire
prend un dernier bain de soleil
méditation d’humus
une porte va se refermer
abandon d’aujourd’hui
distance vers demain
hier n’est plus
le magicien du temps
touche et transforme tout
l’instant n’a aucune mémoire.

©Adamante Donsimoni (sacem)








 

02/12/2016

l'apothéose des folies



 
Mise en scène des herbes sous le soleil. Décors d’ombres tissé de feuilles. Évidence de la lumière sous les projecteurs de l’été où quelques écouvillons d’artifice étincellent pour séduire les roses.
La terre, l’air ne sont que crissements, stridulations, stridences. Le vent, chef d’orchestre, dirige la symphonie des amours, tout est ivresse. Sous sa baguette, la vie s'exalte. C’est l’apothéose des folies, tout paraît éternel. Le monde s’embrase, le feu aspire au ciel, il jaillit, s’étire, pourtant au sein de même de son impétuosité, les braises de l’instant enfantent déjà les cendres du souvenir.

©Adamante Donsimoni (sacem)










06/11/2016

La nuit ensorcelée



Il joue du violon
la musique file vers la lune
Dans la nuit bleue
il s’envole
avec les oiseaux
au-dessus des toits bleus
des maisons éteintes
ensorcelées de sommeil
L’amour agite l’archet
l’âme du violon tribal
s’enchante
il fait naître la vie
il fait naître des fleurs
pour Elle
semblable à la lune
pour Elle
qu’on ne voit pas
pour Elle
qui rêve
tout en bas
-dans une maison
bleue
assoupie dans la nuit
bleue
du violoniste
amoureux-
du baiser
rubis
de ses lèvres
sombres
qu’un oiseau-note
messager du désir frémissant
de l’être aimé
déposera
en un souffle
sur ses lèvres
offertes
Un vrai baiser d’amour
qui la réveillera
Mais elle gardera
les yeux clos
pour faire durer un peu
ce sentiment de fête
enivrée dans sa nuit 
au contact
de cette bouche
tant désirée.
  Adamante (sacem)
 
 

 

27/02/2015

Impression d'un soir d'hiver




Ils sont là, ils attendent. Campés sur le couchant comme les chats dans les herbes.
Les nuages, au lointain, déversent leur trop plein d'ombre.
Éventail zébré de pluie, rayonnement de brume sur l'avant de la nuit.
Sont-ils cerbères ou sphynx ? Ils guettent, menacent et protègent.
Le temps que j'écrive, l'horizon a avalé tout le restant de bleu.
Le jour est mort,  vive la nuit.

Il ne reste plus que les yeux de braises des immeubles méditant sur la folie du monde.

©Adamante SACEM

01/05/2014

Inondation



Un banc dans la boue
le regard s’y repose
en contemplation

l’esprit s’apaise et vogue
sur les rives inondées.

Partout, la force des eaux impose son silence.
Le flot emporte biens et meubles, efface toute certitude, réduit à néant l’idée de la sécurité si chère aux Hommes et leurs larmes stériles gonflent le courant indifférent au désarroi.
Les arbres se reflètent en ce miroir trouble où les herbes se font algues. Dans la nature tout s’adapte. C’est comme si l’éternité enracinait le temps pris au piège des métamorphoses.

Demain la décrue
la boue offerte au soleil
la renaissance.

©Adamante-sacem