La lessive se balance au vent, sous le soleil, dans
cette campagne où les grillons oublient trop souvent de chanter depuis quelques
temps.
Caresse
du vent
sur
les herbes esseulées
mon
voisin chante
Comme
ils sont gais ces vêtements aux couleurs d’un coucher de soleil, séchant sous
le pommier. Ils me parlent de l’été, du voyage, de la lenteur, de la langueur.
Ma
pensée chemine
mon
regard se retire
un
volet claque
Ici,
il fut un temps où les vacances bourdonnaient d’abeilles, de chant d’oiseaux.
Et l’incessante stridulation des élytres tentait de couvrir la voix de ma mère
me criant de mettre mon chapeau.
J’ai
toujours sept ans
dans
mon cœur de soleil
le
vent me nargue
Dansez
pour moi habits colorés de juillet, ravissez mes yeux de vos élans retenus par
les cintres. Il y a en vous une envie d’envol et en moi le désir de vous
suivre, sans but, comme on suit un parfum sur une aile de papillon.
Photo adamante D |
Décidément très belle votre poésie. J'imagine qu'il vous a fallu passer par des périodes d'élagage pour en arriver à cette belle sobriété, parlante
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