Dans la nuit étoilée
Au-dessus du sol battu de soleil
Les enfants se pressent
Ils quémandent la tendresse
D’un père spirituel
Un père blanc venu évangéliser les peuples d’Afrique
Représentant consacré du père éternel
Sous la protection duquel ils sont promis.
La nuit est déjà là
Un astre dans le ciel éclaire leur rêve de ce paradis
Où les premiers seront les derniers
Où s’égailleront aussi les petits-enfants pauvres
Les petits-enfants noirs
Un paradis plus lumineux que cette étoile
La croix
Accrochée au fait de la petite chapelle
Un paradis lointain pourtant
Bien trop teinté du blanc de l’inégalité
Mais comment pourraient-ils le savoir ?
Ils ont tant soif de spiritualité
Ils ont tant soif de cet amour promis
Ils ont tant à donner en retour
Cette croix qui domine toujours tout
Ils ne le comprennent pas encore
Mais ils la porteront
De prière en prière
De génuflexion en génuflexion
De pénitence en pénitence
Jusqu’à leur dernier souffle
Acceptant jusqu’à l’inacceptable
Pour le mériter ce paradis.
L’enfant de la misère
Quel que soit son pays
Quelle que soit sa couleur
Est un pénitent qui rêve de bonheur
Jusqu’à cette prise de conscience
Cet éveil
Où il parvient à s’affranchir de la croyance.
Adamante Donsimoni ©sacem
Adamante Donsimoni ©sacem
Tout enfant je suppose rêve de bonheur, celui qui souffre et celui qui même dans sa misère, est choyé par la famille et le village. La force de persuasion de ceux qui font croire, c'est aussi plus tard, la promesse de la rédemption des pénitents. Combien arrivent à s'affranchir sans forcément renier d'ailleurs ? Merci pour ce beau poème et cette belle réflexion.
RépondreSupprimerJe te dis merci pour ces mots, le sujet est épineux ces derniers temps, c'est un pur hasard d'ailleurs (si l'on croit au hasard) que la parution de cette image qui doit illustrer la couverture d'un livre sur les missionnaires en Afrique et dont j'ignore tout.
RépondreSupprimerBonjour Adamante, les plus pieux, vraiment, se sont les plus pauvres qui se raccrochent à la religion, leur espoir, là les petites églises sont encore pleines… merci, au plaisir, JB
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