Translate - traduire

11/04/2019

Le Hollandais volant

Louis M. Eilshemius, Le Hollandais Volant, 1908, huile sur bois, 58 x 63 cm, Whitney Museum of American Art, New York (source Sciencetips)




Le Hollandais volant


Il se dessine dans les nuages, le diable, chemise gonflée de voiles grinçantes. Un cheval de l’enfer, surgi des eaux déchaînées, hennit dans sa tessiture de tempête.

Les marins se signent
pour conjurer le sort
Le capitaine aboie

Les vagues se tordent, fracassent leurs doigts d’eau sur la coque du navire en détresse. Il flotte dans l’air la terreur des abîmes et un parfum de gnôle.

Soudain le Hollandais
surgit comme un damné
mauvais augure

Les tripes se nouent, le cœur s’accélère. La mort, comme une putain, s’exhibe. Elle rôde sur le pont parmi les hommes d’équipage.

Parfum de peur
il faut vaincre ou mourir
le tout pour le tout


4 commentaires:

  1. Il faut vaincre ou mourir, les flots et les vents sont impitoyables !!!
    (je souris en songeant au coin de ciel bleu que tu nous annonçais)

    RépondreSupprimer
  2. Vaincre ou mourir, c'est vrai.
    La mort sais se montrer impitoyable avec les plus faibles, comme avec les plus forts parfois.
    Merci pour cette magnifique page, Adamante.
    Passe une douce journée.

    RépondreSupprimer
  3. et au bout du bout, finalement on meurt ... ce poème est magnifique en regard de ce tableau symbolisant la superstition humaine. et magnifique tout court

    RépondreSupprimer
  4. ton texte est plus beau que la toile

    RépondreSupprimer

Merci de vos commentaires, cela est un grand plaisir. Je vous répondrai dès que possible.