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04/05/2014

Magie d’un rayon de soleil.


Quand le ciel s’éclaire, que le soleil me révèle à quel point je suis vivante, voilà qu’il me prend l’envie irrépressible de m’alanguir. L’appel de la torpeur est irrésistible, je m’y glisse avec gourmandise, sans remords ni honte.
L’heure est au ravissement. Je m’abandonne. La chaleur sur ma peau n’est que plaisir.
Une vague de frissons irradie jusqu’au centre de mon corps. Je connais le bonheur de m’ouvrir, de recevoir, de sombrer dans l’oubli de tout ce qui n’est pas l’instant.
Ce bonheur d’Être c’est ma disparition, elle m’emplit et déborde du centre de mon infini, au cœur de mes espaces intérieurs, jusqu’aux confins de l’indéfini, la source.
J’expérimente à la fois l’infime et l’immense, le monde tel que je le soupçonne dans sa dimension inexprimable.
Je sais participer, sans un mouvement, à la dynamique éternelle de la roue et du cercle.

Un rayon de soleil c’est l’assurance de la dilatation de l’Être englobant tous les Êtres. Un miracle naturel.
Pourtant, même si j’apprécie la chaleur, je ne crains pas qu’elle disparaisse et que le froid s’installe. La rétractation qui accompagne sa disparition n’est là que pour témoigner d’elle. Elle en est le reflet, la réalité inversée, elle aussi génératrice de frissons, elle est animée de ce même courant vibratoire qui irradie jusqu'au cœur du corps.
Le frémissement c’est le pont, le vortex qui unit yin et yang. Il diffuse, pulse, abolit les frontières. Il me situe au centre et me révèle ma nature d’ondes créatrices.
En frissonnant je m’éveille, j’expérimente la communion des extrêmes, je perçois le froid dans le chaud, le chaud dans le froid. J’accueille l’un en l’autre. Un efface deux, ce deux incongru à l’origine de la séparation et de la multiplicité.
Par la magie d’un rayon de soleil, je comprends qu’il ne peut rien y avoir de plus que Un.
  
Adamante - sacem

10 commentaires:

  1. Si simple, si difficile pourtant. Souvent cela me semble inaccessible, cette adhésion à l'instant. Merci pour ce rayon de soleil qui ouvre le chemin.

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    1. Parfois elle est, si naturellement et parfois si lointaine cette adhésion à l'instant qui sans cesse se transforme en celui d'après.

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  2. Tu en parles bien... le chaud, le froid, comme la vie, la mort....

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    1. Et au centre le point des transformations (du moins je le crois). Amitiés, JB

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  3. notre corps a besoin de soleil, c'est la vitamine D

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  4. Je reviens lire la suite...
    Oui, profiter à plein de cet instant.

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  5. Jolie ode à l'instant !
    Welcome sur mon blog du Dalaï Lama
    (j'en ai 2 autres, 1 photo et 1 peinture et infos culturelles)
    A bientôt et bonne semaine.
    Cath.

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    1. Merci Cath. Je n'ai pas trouvé le blog peinture, mais fait quelques visites.

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