Quand le ciel s’éclaire, que le soleil me révèle à quel
point je suis vivante, voilà qu’il me prend l’envie irrépressible de
m’alanguir. L’appel de la torpeur est irrésistible, je m’y glisse avec
gourmandise, sans remords ni honte.
L’heure est au ravissement. Je m’abandonne. La chaleur sur
ma peau n’est que plaisir.
Une vague de frissons irradie jusqu’au centre de mon corps.
Je connais le bonheur de m’ouvrir, de recevoir, de sombrer dans l’oubli de tout
ce qui n’est pas l’instant.
Ce bonheur d’Être c’est ma disparition, elle m’emplit et
déborde du centre de mon infini, au cœur de mes espaces intérieurs, jusqu’aux
confins de l’indéfini, la source.
J’expérimente à la fois l’infime et l’immense, le monde tel
que je le soupçonne dans sa dimension inexprimable.
Je sais participer, sans un mouvement, à la dynamique
éternelle de la roue et du cercle.
Un rayon de soleil c’est l’assurance de la dilatation de
l’Être englobant tous les Êtres. Un miracle naturel.
Pourtant, même si j’apprécie la chaleur, je ne crains pas
qu’elle disparaisse et que le froid s’installe. La rétractation qui accompagne
sa disparition n’est là que pour témoigner d’elle. Elle en est le reflet, la
réalité inversée, elle aussi génératrice de frissons, elle est animée de ce
même courant vibratoire qui irradie jusqu'au cœur du corps.
Le frémissement c’est le pont, le vortex qui unit yin et
yang. Il diffuse, pulse, abolit les frontières. Il me situe au centre et me
révèle ma nature d’ondes créatrices.
En frissonnant je m’éveille, j’expérimente la communion des
extrêmes, je perçois le froid dans le chaud, le chaud dans le froid.
J’accueille l’un en l’autre. Un efface deux, ce deux incongru à l’origine de la
séparation et de la multiplicité.
Par la magie d’un rayon de soleil, je comprends qu’il ne
peut rien y avoir de plus que Un.
Si simple, si difficile pourtant. Souvent cela me semble inaccessible, cette adhésion à l'instant. Merci pour ce rayon de soleil qui ouvre le chemin.
RépondreSupprimerParfois elle est, si naturellement et parfois si lointaine cette adhésion à l'instant qui sans cesse se transforme en celui d'après.
SupprimerTu en parles bien... le chaud, le froid, comme la vie, la mort....
RépondreSupprimerEt au centre le point des transformations (du moins je le crois). Amitiés, JB
Supprimernotre corps a besoin de soleil, c'est la vitamine D
RépondreSupprimerOui, Flipperine, entre autres.
SupprimerJe reviens lire la suite...
RépondreSupprimerOui, profiter à plein de cet instant.
Au plaisir Quichottine, c'est quand tu veux.
SupprimerJolie ode à l'instant !
RépondreSupprimerWelcome sur mon blog du Dalaï Lama
(j'en ai 2 autres, 1 photo et 1 peinture et infos culturelles)
A bientôt et bonne semaine.
Cath.
Merci Cath. Je n'ai pas trouvé le blog peinture, mais fait quelques visites.
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