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21/09/2018

Le chant du cygne


 

 

Ombres tournées vers la lumière par désir insensé de brûlure.  C’est le soir. Le feu, maître et roi, despote sublime et vénéré, grand ordonnateur de la consomption sacrée du végétal offert à la dessiccation, assure son règne sans partage.


Les moissons finies
les meules s’alanguissent
souvenir des grains

Jaunes, oranges et rouges s’élancent du couchant pour incendier une ultime fois la paille dressée vers le ciel par la main de l’homme. La nuit qui s’annonce recouvrira bientôt les artères  surchauffées de la Terre, mais en attendant le flamboiement des lumières bouleverse la réalité habituelle des choses. La chaleur est partout, partout le feu.

Pourpres en fusion
les couleurs crépitent
le chant du cygne.

©Adamante Donsimoni (sacem)
             sur un tableau de Claude Monet




Claude Monet, Meules, 1891, huile sur toile, 73 x 92 cm, collection privée




Fin août 1890, à Giverny. Près de chez lui, dans un champ, l’artiste Monet peint de grandes meules de foin. Il s’agite soudain, hurlant des indications à sa belle-fille Blanche :
"Une autre ! Une autre !" Mais que réclame-t-il avec tant d’insistance ?  Une nouvelle toile, tout simplement. Le peintre s’est engagé dans une entreprise ambitieuse : immortaliser toutes les variations de la lumière sur les meules.
 
Liens vers les autres peintures des meules sur Artips
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3 commentaires:

  1. En été il y ceux qui cuisent sur les plages et puis le paysan qui se roussit le cuir aux travaux des champs, j'espère que Claude avait un chapeau de paille, merci; JB

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  2. La chaleur a été intense au-dessus de Giverny cet été et le ciel bleu doté de nombreux soleils couchants ! Monet se serait régalé à ce spectacle, même si les meules ont cédé la place à des rouleaux bien calibrés et moins poétiques

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  3. Il peignait à merveille la lumière et la nature qui l'entourait.
    J'aime Monet, j'ai adoré Giverny.
    Ta page est magnifique.
    Merci pour tout Adamante.

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