Je rentrais tard ce soir-là, mains dans les poches, je marchais vite pour me réchauffer tout en pensant au parfum de la soupe qui m’attendait. Soudain, en levant les yeux, je l’aperçus.
Marchant dans le ciel
comme une ombre entre les astres
il m’observait
J’oubliais le froid, la soupe. Le nez en l’air, je restais là, subjuguée comme un chien de chasse à l’arrêt. Qui pouvait être cet inconnu des nuages ? Le petit gardien d’étoiles du livre qui berça mon enfance ?
Tout ridé, barbu
comme il paraissait vieux
-l’enfance est loin
Le temps de penser au temps, l’homme des étoiles avait disparu. Elles me l’avaient repris.
Le froid revenu
je goûtais l’instant présent
quel bonheur de vivre !
J'ai gouté à ton bonheur de vivre, comme il est bon de l'entendre dire !
RépondreSupprimerJe ne vois que ta participation et celle de Marine ????
Je ne comprends pas. J'ai eu des difficultés hier avec l'administration. Là nous sommes sur mon blog perso, l'article de Marine devrait être sur le blog de l'Herbier. Je corrige le tir immédiatement. Merci, Annick.
SupprimerJ'aime ce bonheur de vivre qui n'a besoin que d'un peu de rêve... même fugace.
RépondreSupprimerPasse une douce journée.
À peine un merci pour un instant de cette conscience d'être en vie et de ressentir la moindre chose, pour que le ciel de nos espaces intérieurs s'éclairent. Merci de ta visite, Quichottine.
SupprimerLe Petit Prince croise ma route en des dizaines d'endroits, ces derniers temps.
RépondreSupprimerIl est plus qu'un personnage littéraire, un coeur dans une époque et un univers pas toujours tendre.
Je le retrouve ici, vieilli ?
L'amour est hors du temps, mais il prend bien des visages: celui de la chaleur de la bougie ou celui de la brûlure de l'incendie.
Il se vit jusque dans la gratuité des choses et le goût d'être.
Il se re-expérimente à tout âge et se rencontre de bien des manières.
Reste l'importance de l'oeil, de cet oeil qu'il nous incombe de garder ouvert.
Merci pour ce voyageur des étoiles
Serge