Mon dessin terminé, je me retrouve seule. Je me lève,
regarde au carreau.
Dehors l’embouteillage excite la circulation, voix
sinistres des klaxons sous la pluie. J’écoute, l’attention volontaire me fait
glisser dans le retirement.
Les gouttes brouillent le paysage, œuvre incertaine
de ce jour sans conviction.
Le vent gémit. Il cherche son chemin au travers des
imperfections de ma fenêtre et le trouve.
Par la loi des transformations le voici courant d’air, je
frémis.
Je retourne à ma table de travail, note mes sentiments en
attendant que le thé infuse.
Des pantoufles, un bon pull, une tasse fumante, le loisir de
penser, le privilège de créer, j’ai la chance de ne pas vivre dans la rue.
©Adamante SACEM
Il ne faut pas un château pour se sentir privilégié... Un toit mène avec ses défauts de nos jours et y faire ce que l'on veut... c'est géant ! ;-)
RépondreSupprimerTout à fait, JB, la chaleur est un luxe.
SupprimerJe découvre et le blog et le texte poétique !
RépondreSupprimerMerci Adamante pour ce partage !