Photo ©Adamante Donsimoni |
Le chat de la lézarde
Le chat s’est faufilé par une lézarde du mur de la maison de retraite.
je le vois de dos
il observe le jardin
caché à mes yeux
Derrière ce mur vieillissant sous l’effet des intempéries, d’autres se lézardent, sans bruit, isolés du monde, privés de vie, effacés aux regards. Il est de bon ton dans notre société de masquer ceux qui dérangent.
un monde sans vieux
le doux rêve du jeunisme
illusion des murs
Mais la mort, face cachée de la vie, se moque de la peur, aucun mur n’y peut rien. Le temps, l’usure lui ramènera, à leur tour, ceux qui la fuient.
première ride
prémisse d'un adieu
un sillon de tendresse
on peut lire sur un visage
le grand art de la vie.
Adamante Donsimoni
24 juin 2022 ©sacem
La vie s'écrit même sur les murs, rien ne reste caché... Un monde sans partage des générations est une véritable désolation. Les sillons de tendresse ont tant à dire !
RépondreSupprimermerci non seulement pour ce poème mais pour le chat qui m'a renvoyé à un souvenir que je rappelle en commentaire sur la page de l'Herbier
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