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photo Balalline |
Quelques vieilles pierres d’un ancien muret racontent une histoire d’avant le béton. Mais avec le temps, quelques-unes quittent l’empilement et tombent. Tout passe il est vrai, la ruine, immanquablement suit la jeunesse. Tout passe !
l’artisan d’antan
savait parler aux pierres
le langage des mains
un savoir faire oublié
pot de fer et pot de terre
Deux vieilles roues de tombereau, peut-être de charrette, appuient leur fatigue sur le mur en péril. Le vent est leur soupir. Comme il sont beaux tous ces laissés-pour- compte, abandonnés sous la neige qui magnifie tout. Le moindre bois vermoulue devient œuvre d’art, devant la moindre pierre poudrée de blanc, le cœur s’ouvre.
plus de grincements
plus de “hue !” envers les bœufs
juste le silence
une page déchirée
sur la campagne transie
Les bœufs eux-mêmes ont disparu, pourtant ils ont laissé leur nom sur l’étal du boucher où ne s’affiche plus que la pauvre chair des vaches. Ce qui ne sert plus est voué à disparaître, ils ont disparu
qu’avons-nous besoin
de la viande d’un castrat
bien trop inutile
charrettes et tombereaux
ont leur place au musée.
Adamante Donsimoni - 3 février 2023 ©sacem
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Et pour finir en beauté côté folk :
le Branle du Rat par la Bamboche