Bien sûr je rêve.
En ouvrant les yeux sur les ombres des murs entre lesquels je m’abandonne au sommeil, livrée sans défense à tous les possibles du risque, je sais être en songe et la conséquence d’un rêve. Un rêve qu’un autre, dans une autre dimension peut-être est en train de parcourir.
L’horloge biologique nous oblige à nous abandonner au sommeil. Est-ce pour cela que la nature en son infinie sagacité a créé la nuit pour nous y plonger dès les paupières closes ?
Je n’attends pas de réponse. Il est en moi une profondeur qui ressemble à la nuit dans laquelle je tends à m’enfoncer pour trouver cette joie si paisible à laquelle j’aspire depuis le premier cri. L’abandon m’est devenu une seconde nature, ou peut-être la première, ma nature originelle, celle oubliée une fois la première goulée d’air avalée.
La musique parfois nous convie à ce voyage et des voix nous y projettent. La palpitation des baffles, quand la membrane se gonfle et m’envoie ses vibrations au centre de la poitrine, me mets en un état second. Je reçois de toutes les fibres de mon corps et mes poumons font de moi une chambre d’écho. La voix de la quatrième saison de Léonard Cohen m’envahit jusqu’à ces profondeurs qu’il vient juste de rejoindre. Avec elle j’oublie tout ce qui n’est pas abandon. Je plonge dans cette douceur d’ombre prégnante parcourue d’ondes, c’est l’amour.
La contrebasse rythme ma descente. Les nuages me portent jusqu’aux profondeurs stellaires épanouies tout au fond de moi.
Tout au fond
l’infini
la vie
silence et paix
le vent
libre
le vent et moi
voguant sur les nuages.
l’infini
la vie
silence et paix
le vent
libre
le vent et moi
voguant sur les nuages.
©Adamante Donsimoni (sacem)
Voilà ce qui s'appelle n'être plus là mais ailleurs... ;-)
RépondreSupprimer"le vent
RépondreSupprimerlibre
le vent et moi
voguant sur les nuages. "
J'ai beaucoup aimé l'image !
Les nuages nous bercent
Le vent chante
Et moi je m'enivre ...
C'est magnifique !
RépondreSupprimerMerci pour cette page, Adamante.
Passe une douce journée.