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28/10/2015

Intermède matinal




Intermède à la lecture de « L’axe du loup » de Sylvain Tesson à son arrivée près de Golmud –Tibet- 27/10/2015


« Sans sortir de chez lui, le sage connaît les Hommes » (Lao Tseu), l’idée nous renvoie au « Connais-toi toi-même » (Socrate) ou encore au « Nous sommes tous frères » (Jésus) , car ce qu’est l’autre, développé à des degrés divers, est en nous. Le bon, le mauvais -considération suggestive en vertu de ce qui nous arrange ou nous dérange-  sont là, comme yin en yang, yang en yin. Tout dépend sans doute de l’état d’avancée de la roue de notre vie sur le sol de notre progression vers ce que nous appelons : l’éveil. Cette petite lumière, tout d’abord fugace, puis clignotante tend à s’allumer de plus en plus souvent et à le rester de plus en plus longtemps dans la durée. Ainsi l’Homme qui marche et peine s’aiguise en son ensemble par le biais de sa solitude et de ses muscles en souffrance pour vérifier ce que le sage –un marcheur repenti ?- vérifie sans quitter sa demeure.
Ajoutons à cela, le liseur qui participe à l’épreuve, de façon statique et kinesthésique, pour tirer bénéfice de la découverte et de l’avancée du pérégrin.
Comment ne pas sourire en pensant à la vie ? À ce grand jeu phénoménal qui nous pousse tous à la recherche de ce Dahu* : Qui suis-je ?

Adamante ©sacem




*le Dahu ou Dahut, animal de légende de nos provinces françaises, aux pattes plus longues d’un côté que de l’autre (d’où son mauvais équilibre) fut chassé dans les bois pentus, (l’animal ne pouvant de par sa conformité se déplacer sur sol plat) durant les mois d’hiver de préférence. Cette chasse au Dahu était propre aux communautés rurales aux fins de rire d’un naïf et d’alimenter les veillées. En quelque sorte une parodie d’initiation, teintée de moquerie, pour les nigauds.
Le Dahu se chassait en battue. Les rabatteurs (organisateurs de la chasse) cognaient avec leurs bâtons sur les arbres d’un bois en pente et le naïf, posté en contrebas, faisait le gué en tenant un sac de toile ouvert pour capturer l’animal. On pouvait lui enseigner un chant qui « renversait » l’animal, le forçant à tomber dans le sac. Enfin le naïf était abandonné au beau milieu de la nuit et de nulle part, condamné à rentrer seul chez lui, en pleine nuit. De quoi alimenter en rires les soirées autour d’un feu.

Ajoutons à cela que, même si ce n’était pas le but recherché, la moquerie bien souvent pouvait s’avérer cruelle.