des diamants sont cachés-
la quête du cœur
Une matinée de brume
Au parfum de Noël
Ce goût de nostalgie
D’un univers opaque
D’où fusent quelques lumières
Ces révélations-là
Sont celles de l’amour
De la confiance
De l’abandon
Un berceau où l’être
En son entier
Se détend
N’attend rien
Comblé par la moindre dilatation
De l’espace
C’est comme un retour à la source
Sans débordement
Il est si naturel
De se laisser glisser
De se déposer
De se vivre soi -
Sans crainte de son propre jugement
Si contraignant, si limitant
Ce que je suis
Ce n’est pas cette forme
Ce visage
Dans lesquels je disparais
Non
Ce que je suis
C’est cette respiration
Ce fini indéfini du nuage
Cette vibration de la cellule première
Répliquée en des milliards d’autres
Palpitant en symbiose
Pour expérimenter le vivant
Message d’une brume matinale
Au parfum de Noël
À cette brume existentielle
Si souvent engoncée
Dans ce costume
Que j’appelle
« Moi »
Adamante Donsimoni
12 janvier 2025 ©sacem
| Galaxia - récréanote- |
Elle danse sur la musique du cosmos, ce silence stellaire où des milliards d’astres se balancent au-dessus de nos têtes et nous font nous sentir si petits.
Dans sa robe poussière de lune, ses escarpins années-lumière, elle gravite sur le chemin flamboyant de la voie lactée. Étoile d’or, nébuleuse rougeoyante de la poussière interstellaire, elle tournoie au rythme du métronome de l’espace, danse sacrée de l’immortalité promise au fils de Zeus et d’une mortelle. Le ciel nous inspire tant d’histoires !
Le domaine de l’infini, malédiction des dieux, nous séquestre dans le temps, alors elle danse. Ses yeux sont des oiseaux qui ne cessent de battre des ailes pour s’en échapper, mais comment vaincre l’attraction des trous noirs pour atteindre l’immanence de l’indéfini, la liberté que confère le sacré ?
Sa bouche est un coquillage d’où s’échappe le chant de l’Océan céleste quand le ciel, lavé de toutes ses eaux, se crible de lumières au-dessus de nos têtes.
Ce chant de sirène, pulsar dans la nuit bleue, trouble l’âme ravie des poètes et des fous
l’utopie est splendeur
exhalée de la boue-
l’Homme va - pieds nus
Adamante Donsimoni - 16 novembre 2024
Son de Jupiter - Nasa -

Voyage onirique
J’ai souvent voyagé dans mes rêves, ne sachant trop ce qu’était la réalité pour les définir hors d’elle, mais l’important pour le voyageur onirique est de vivre intensément le voyage afin qu’il vous marque de son expérience.
« Sans sortir de chez lui le sage connaît l’univers et les hommes. » Voici, rendu de façon succincte, ce qui me reste d’une pensée de Lao Tseu. Parcourir le monde chez soi, en soi ou en chaussant ses bottes de sept lieux n’a, c’est vrai, que bien peu d’importance. Ce qui compte est le vécu, la conscience d’être à chaque instant du voyage. On peut se perdre à courir trop loin, ignorants que nous sommes à chercher ailleurs ce qui est en nous.
Dans mon rêve le soleil inondait de sa lumière un ciel vaguement brumeux où flottait un nuage rosissant, juste au-dessus d’un impossible oiseau tenant de la chauve-souris et de l’albatros. Peut-être une chimère.
Sous ce qui me semblait être un arbre à palabres, aux plumetis roses et jaunes, une déesse tellurique, coiffée de cornes de cerf à l’instar des déesses celtes, se tenait droite comme la justice tandis qu’une sorte de roi pressé, aux enjambées de danseur, terminait sa course devant elle.
Était-ce pour lui rendre hommage, pour lui délivrer un message, ou n’était-il qu’un époux volage ? La Dame peu amène, drapée dans sa grandeur, le toisait du regard sans bouger. Derrière lui un enfant levait les bras semblant prendre plaisir, comme tout ceux de son âge, à l’arrivée d’un cavalier sans cheval. À l’horizon deux voiles s’éloignant de la côte commençaient à disparaître dans le brouillard.
Je regardais la scène essayant d’en saisir le sens. J’eus la sensation désagréable de faire partie de ceux qui écoutent aux portes. Mais aucun son, aucun mot ne me parvint. Le silence était lourd comme à l’intérieur d’une cage de verre. Je percevais la vibration de l’espace où tout se mélangeait, et je reste aujourd’hui convaincue d’avoir remonté le temps, de m’être égarée dans une dimension parallèle où je n’avais pas ma place.
Eux me voyaient-ils ?
nostalgie ce soir
la nuit a effacé le jour-
dedans moi, le vent
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| Adamante Donsimoni - acrylique sur papier froissé - Chamiliale - |
Horizon bavard
Debout au bord de la nuit, le front tourné vers l’horizon, ils observent le ciel. Sages et chats contemplent les ombres qui s’y découpent. La voûte céleste est un miroir où chacun se cherche et se reconnaît dans les constellations. Leur avenir y est écrit, ils décryptent le moindre signe.
Ô combien d’histoires s’y racontent ! Combien de vies y sont inscrites à l’encre invisible des ans qui passent. Il semble que tous les temps s’y confondent, regards présents, regards d’antan, y laissent ou ont laissé leur marques bousculées de vents et de nuées.
« C’était hier, soliloque un nuage, hier ou peut-être avant hier ou encore bien avant, j’ai oublié. J’ai l’esprit bien trop embrumé ce soir, un mauvais rhume sans doute, et me voici la goutte au nez. Presse-toi, presse toi, il te faut trouver un sommet où te mettre à l’abri, il ne faut pas t’appesantir ici si tu ne veux pas disparaître, il y a bien trop de passage, de fantômes et courants d’air. »
Sous la lune rousse
des nuages en débandade
le réveil des anges
l’oubli marie la mémoire
le vrai amoureux du faux.
Adamante Donsimoni
25 octobre 2024 - (tanka-prose)
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| Acrylique/toile adamante D |
Nous vivons une époque formidable !
Un monde vorace s’écroule, s’accroche et menace.
Réalisons que c’est la peur qui anime la bête insatiable
Et rions !
Réjouissons-nous !
Inventons le monde suivant.
Pensons-le, modelons-le de nos lumières.
Ne regardons pas au travers du prisme méprisant des élites,
Gardons-nous de nous aliéner à leurs mensonges.
Ne restons pas esclaves des faux besoins dont ils rêvent nous abreuver.
Redevenons libres de toute crainte.
Le temps est bref de la traversée terrestre
Posons-nous la question de ce que nous sommes venus faire ici.
Plantons notre regard sur les décombres de leur civilisation,
Regardons les fleurs sauvages y pousser.
Ensemençons la terre de nos rêves Arc en ciel
Réalisons cette ronde planétaire d’Êtres Libres honorant la vie
Dans le respect de soi et de l’autre
Nous sommes intriqués.
Pas de hargne
Ne nous battons pas avec les armes qui nous attaquent,
N’étouffons pas la joie du cœur qui brûle en nous
Soufflons sur ces braises
Qu’elles enflamment le monde
Et que l’espoir s’érige
Avec la confiance inébranlable de notre foi en la vie.
L’amour est force, la peur est faiblesse.
Intuitivement, nous le savons depuis l’enfance,
Notre force intérieure est immense.
Aucune menace ne doit nous effrayer
Nous avons déjà en nous le goût de la victoire
Elle n’engendrera pas la vengeance mais la réalisation
La complétude et la compassion.
Adamante Donsimoni ©ms/sacem
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| Photo Laurence B - Prise au Canada |
En ce jour blanc, rien pour écorcher le silence. Il s’insinue partout, jusque dans mes pensées. Je me rappelle l’enfance quand, le nez collé au carreau, je contemplais l’éternité accompagner la lente descente des flocons. Quel étrange ballet. Encore aujourd’hui, il n’est pas un souffle de vent. Qu’est-ce qui pousse chacun d’eux à dévier ainsi sa route ? Tous semblent vouloir retarder le moment crucial du contact avec le sol. Est-ce l’amour du vol ou la prescience d’une fin prochaine ? Une éphémère, peut-être, pourrait donner la réponse, mais il fait bien trop froid pour un si frêle insecte.
Après ma longue promenade, avant que tout le ciel ne déverse une nouvelle fois son trop-plein de papillons glacés, je me suis installée près du feu, avec pantoufles, plaid et fauteuil afin de raviver mes extrémités gelées. C’est à peine si mon pied remue à rythmer le souvenir du craquement de mes pas dans la neige, deux temps, peu de mesures et pas de da capo. Décidément, le jour est placé sous l’égide de l’immobile.
Non loin de la maison, j’ai croisé un archange empêtré dans les broussailles, prisonnier de la glace, figé en plein élan. Qu’était-il venu faire ici ? Je l’ai regardé longuement. Plantée face à lui, j’ai oublié le temps. À chaque instant je m’attendais à le voir s’envoler tant il semblait mettre d’efforts à s’extirper de sa prison de cristal. Mais il est resté là, téméraire et pourtant vaincu.
Patience du ciel
et illusion du temps -
les mâchoires du froid
Adamante Donsimoni
©musicstart-sacem
18 janvier 2024
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Je vous invite aussi à regarder mon précédent poste "LA QUÊTE DE L'AMOUR"
Je n'ai pas pour habitude de poster ici des textes trop longs, mais j'avais envie de vous présenter ce qui est l'esquisse d'une idée, celle d'un futur livre peut-être où il sera sans doute beaucoup question de la Creuse.Et merci de votre visite.Adamante
L’arbre tend les bras vers la lumière
La lune sourit
Et la rose doucement ferme les yeux
La nuit embrasse les rêveurs
Un sourire se pose sur le repos bien mérité
Doucement sur la terre gelée
Quelque chose frémit
C’est illusion que de penser
Le monde endormi
Dans le secret de l’ombre
L’ancien accouche du nouveau
Bientôt, à la fonte des neiges
Il poussera son premier cri
Alors les rêveurs se lèveront
Retrousseront leurs manches
Et chanteront en chœur
Pour saluer la vie.
Adamante Donsimoni ©sacem
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