Cette nuit, les USA ont élu leur nouveau Président. Le monde
est devenu officiellement le plateau d’une télé réalité où le plus fort en
gueule emporte les suffrages. Voici l’apogée du règne de la communication. L’Europe momifiée s’étonne. Comme il
sont loin des préoccupations des peuples les apparatchiks du pouvoir. Comment
les « sans dents » ont-ils pu en arriver là ?
Eh oui, comment ? Monsieur mon Président, vous si avisé
de protéger le climat du monde et incapable de protéger nos abeilles, nos
vaches, nos poulets de la torture de l’élevage et de l’abattage. Étrange non, craignez-vous soudain que
vos « sans dents », exaspérés
par vos esquives puissent mordre ? Que le chaos orchestré par vos
manques s’abatte sur notre sol ? Mais du chaos naît l’ordre, un monde à
reconstruire. Tout ce qui est en haut se retrouve un jour en bas et la roue
tourne.
Les nuages courent vers l’Est, charroi d’ombre et de
lumière. Vont-ils eux aussi, émigrés d’un ciel en crise, vers un hypothétique Eldorado qui les rejettera sans une
hésitation ? Certains ayant
craché leurs eaux en chemins auront disparu une fois la tempête calmée.
L’analyse et la réflexion ne sont plus de mode au monde des
médias et de la politique spectacle. Comment la pensée pourrait-elle suivre à
ce rythme infernal, si rapide ?
« Les pensées pour moi-même » de Marc Aurèle sont
de la bibliothèque du passé, bien trop lent !
Ce midi, la télé nous a montré des traders, visage inquiet,
défait. J’y ai vu l’image de parasites jamais rassasiés du monde. Ceux qui
produisent les vraies richesses ne sont pas invités au festin, ils sont les
proies. Les moutons dont le berger tire la laine.
Il faut bien se raccrocher aux branches quand tout fou le camp !
Les religieux reprennent « du poil de la bête » comme l’aurait dit
Prévert. Le « bien penser » est de nouveau de rigueur. L’image,
toujours l’image, celle que l’on donne à voir. Le masque se contrefiche de la
réalité.
Quelque part dans l’histoire, une vierge enfante d’un Dieu, puissance
du pouvoir de l’esprit contre le sexe féminin. Comment la femme, ce sexe honnis,
souillée, aurait-elle pu accoucher d’un Dieu ? Ah si les hommes pouvaient
se reproduire entre eux…
Ailleurs un prophète, consomme un mariage avec une gamine de
neuf ans épousée à six.
Ô le joli monde ! Le bel exemple ! La belle vie !
On se demande parfois si l’on n’aurait pas préféré de naître
salade !
Le vent s’est radouci, plus de feuilles pour me saluer à la
fenêtre. Mes mots, comme elles, retombent sur la ligne, inutiles et fatigués de
tant de profonde bêtise.
Adamante ©Sacem
9 novembre 2016
Alors je dépose un sourire ! Je ne me suis jamais posé la question de naître 'salade'. Mais j'ai vécu en mode 'légume' pendant plusieurs années. Je puis t'assurer que cela a changé mon regard sur l'importance à accorder aux événements, et sur le sens de ma vie, de LA Vie !
RépondreSupprimerEt aujourd'hui, << Ah ! qu'il est doux de ne rien faire quand tout s'agite autour de nous >>