Je glane ma jeunesse au
courant de la rivière, les doigts perdus d’extase sous la douceur des algues
douces comme ces lèvres qui murmurent au micro un sortilège d’amour.
L’espace dilaté m’emporte
vers des cieux où Jésus, homme, fils de l’homme, gravé dans le bois de mon
bureau par la main de la sève, s’envole.
Je suis là, poussière d’étoile ! Poussière d’étoile ! Des
milliards de lumières se reflètent dans les eaux. Poussières d’étoiles !
Elles crépitent tout au fond du courant. La vie, le feu mêlé à l’eau ! Le
ruisseau coule et coule infatigable. Suzanne a rejoint les sirènes et les
Parques ont coupé le fil d’un rêve à peine ébauché. Je m’abreuve à la déchirure
d’une âme offerte sur un torrent de notes excrétant la douleur de la
séparation. La caresse de l’esprit donne à l’amour la transcendance, c’est là
son éternité, l’osmose, le mélange primordial quand la forme se perd dans
l’indéfini. Le temps est impuissant à flétrir de telles fleurs et si l’usure
des jours qui se ressemblent tant peut parfois faire oublier le fond, il
palpite, comme l’Être oublié au fond de soi.
Adamante Donsimoni (sacem)
12 novembre 2016
https://le-champ-du-souffle.blogspot.fr/2016/11/merci-monsieur-cohen.html
Etrange cet effet du bois. Il t'a inspiré un texte merveilleux.
RépondreSupprimerPensée pour Mr Cohen
merci Adamante
en effet on voit un dessin du Christ, c'est un signe, merci
RépondreSupprimerBonsoir Adamante,le bois est vivant et ses nervures ont une âme superbement saisies.
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