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13/10/2025

Au travers du brouillard

 



  
    Les lumières de la ville transpercent le brouillard. Décor fantomatique qui laisse apercevoir, dans un flou ténébreux, une muraille aux paupières closes et quelques trouées de vie en quête d’horizon. 
    Le ciel cherche à s’éclairer mais la grisaille a cette force de voiler les énergies des plus téméraires, on ne peut que le discerner, le rêver au travers de la nuit humide. On imagine les pavés glissants, le souffle court d’un passant et la menace, tapie dans l’ombre d’une ruelle mal famée, suintant de portes vermoulues que l’on croise sans s’arrêter.
     Il semble se livrer là l’éternel combat du bien et du mal, couple antédiluvien opposé et pourtant si complémentaire, unité contrariée de ce qui va par deux et souvent le refuse. 
    L’ombre et la lumière ne peuvent aller l’une sans l’autre dans la dimension humaine

                dans l’écrin de l’ombre
                des diamants sont cachés-
                la quête du cœur

Adamante Donsimoni ©musicstart-sacem
Haïbun



12/05/2024

Une « rengate » en solitaire



Une « rengate » en solitaire 

(à partir du renga du groupe 2 dont j’étais)

Les rengas à découvrir ici





Coucou les Brins de l'Herbier de poésie, et les visiteurs aussi bien entendu !


La vie, n’est-ce pas parcourir le chemin de l’évolution ? 

Ma réponse est oui, ce fut d’ailleurs celle de tous ceux qui nous ont précédées dans le genre. 

Je ne doute pas, vous connaissant -je le crois assez bien-, que vous ferez la même réponse. 

Les clous c’est bien, mais nous sommes en France, quand le chemin est dégagé, on traverse ! Alors j’ai traversé ! 


Je viens donc d’imaginer : la Rengate en solitaire. 


Là, dans un film, un dessin animé, une série, bref quand l’image bouge, vous pouvez imaginer quelque chose qui explose, un avatar furieux me jetant l’anathème... Et, je l’avoue : c’est beau !


C’est une idée comme ça, qui tard dans la nuit m’a traversé l’esprit et s’est traduite en un chapelet de tankas, empruntant au renga collectif (au demeurant fort beau) les petits cailloux personnels qui ont jalonné son chemin. 


« Ben té ! » comme dirait une certaine Marmotte, « V’la qu’elle nous invente une nouvelle règle ! Partir d’un renga collectif pour voyager seule ! C’est l’P’tit Poucet qui récupère ses cailloux et qui continue à compter sur ses doigts !» 


Eh oui ! la taupe que je suis a parfois le caractère d’une chèvre dont le regard soudain s’éclaire, et qui n’hésite pas à grimper aux arbres pour satisfaire son plaisir. 


Je vous partage donc le résultat. 


Et vous, aurez-vous envie de naviguer en solitaire ?


Belle journée !



Devant la barrière



devant la barrière

face à l’infiniment bleu

l’instant éternel


juste le chant des cigales

point d’orgue sur l’infini


point de l'évasion

je chevauche avec Zorro -

le lavoir coasse


tout se perd dans le lointain

ampleur de la vibration


sur l’Océan-vie

voguent des sourires perdus

leur but oublié


deux lèvres brûlées de sel

aspirent au baiser du froid


éperon de feu

puis tourbillon de poussière

un repos cendré


la roue tourne lentement

l’hiver revient à l’hiver


ce vent de douceur-

caresse sur les cheveux

les temps confondus


la tête couronnée d’or

la voix du silence fuse


Enfin !

 

Adamante Donsimoni

© sacem/musicstart


 

06/01/2017

Dernière représentation


Dernière représentation
au jardin
les herbes s’agenouillent
craquèlement de rouille
les feuilles
striptease des pommiers
un esprit solitaire
prend un dernier bain de soleil
méditation d’humus
une porte va se refermer
abandon d’aujourd’hui
distance vers demain
hier n’est plus
le magicien du temps
touche et transforme tout
l’instant n’a aucune mémoire.

©Adamante Donsimoni (sacem)