Les cordes
trop tendues
de ton esprit
grincent
pression répétitive
infernale
d’un archer fou
qui t’envahit de ses discordances.
Pas de repos
pas d’éclaircie
la solitude
le dégoût des non dits
des mensonges
des médisances
du mépris…
Prise dans ce tumulte
ballottée d’espace désaccordé
dans ce trouble de l’éther
ne sombre pas !
Ne cède pas
aux désillusions
aux attentes
aux rancœurs
tout cela n’est que mensonge.
Regarde vers l’azur
n’importe quel azur
pourvu qu’il soit silence
pourvu qu’il soit paix
pourvu qu’il soit eau
surface plane
reflétant un ciel neutre.
Tu dois t’extraire du monde
ne pas t’avilir à attendre
résister par l’abandon
confiant
à l’indéfini.
Jamais rien ne viendra
jamais
que de toi.
Tu es ta propre source
ton unique source
en toi réside l’infini
en toi réside ce plein
que d’aucuns
parfois
vampirisent
te laissant
seule
épuisée
avant même que tu en prennes conscience.
Relâche !
Il ne sert à rien de tenir
Relâche !
Il ne sert à rien de te plaindre.
L’instant emporte
toujours
avec lui
l’instant d’avant.
Ainsi il te libère.
Ne prolonge pas celui du trouble.
Relâche !
Et si tu parles
parle de soleil
d’espoir
de joie
de tendresse
Que tes mots soient purs
libres de tout passé
neufs
toujours renouvelés.
N’oublie pas
tu crées
par eux
par tes pensées
par tes silences.
Relâche !
Ton chemin
plus que tout autre
est solitaire
sans chapelle
sans rail
sans tracé apparent.
Au plus fort de la tourmente
par la vertu
de ces quelques mots égrainés
tu retrouves ta route.
Un sourire naissant te l’indique.
Aie confiance
là est ta place.
©Adamante