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10/03/2017

L'exil



L’oiseau
les ailes décharnées
plumes emportées par le vent
quêteur de tendresse
raconte une histoire
déracinée

Lointains
le pays absent
le ciel des premiers désirs d’envol
le soleil plus rouge
la terre plus vivante
les parfums plus rares
ce qui reste du passé
après la déchirure
c’est la magnificence
par dilatation du cœur
cette partie intime
pas tout à fait morte
mais à jamais perdue
hante les espaces intérieurs
c’est désormais la dimension du vide
la corde brisée
la note désaccordée
la fêlure
la voix
qui chante
l’absence
en rêvant
de la liberté.

©Adamante Donsimoni (sacem)




20/02/2017

L'abandon à la vie


Descendre en une longue expiration vers cette plage de repos où l’esprit se détend par l’accueil de l’oubli. Douceur d’une zone plus sombre, la caverne intérieure où respire la paix. C’est là qu’est la liberté, c’est là qu’est la maison, le cocon sans limites, l’espace sans vertige, l’endroit précis de l’être redevenu ailé. Je ne connais nul endroit plus vaste ni plus enveloppant, ce cœur au cœur du cœur fait palpiter la vie. Ici le flux de la puissance originelle pulse, à la fois invincible et alangui. Plus rien n’a d’importance que cet abandon qui est vie, ce lieu où plus aucun désir ne s’allume et où l’on retrouve enfin le port d’attache, au centre de nos espaces intérieurs.

©Adamante Donsimoni (sacem)
14 février 2017 




29/06/2016

Le grand cirque de la nature


Son dessin s’étire, ondule à la surface de ses rêves. Son trait serpente, flâne comme les badauds musardent en sifflotant. Les fleurs de son printemps intérieur parsèment sa création.
Ils sont si tristes les murs de la ville, si plein d’ennui ! Alors il les maquille. Et voici que commence la grande, la formidable représentation du grand cirque de la nature. Jacques Prévert en Monsieur Loyal, du haut de son ciel où dieu est un grand lapin qui connaît la musique, harangue  la foule sous les roulements de tambours :

 « Venez, venez, grands enfants, petits enfants, enfants du troisième âge, enfants du premier âge, venez. Quittez les rails, partez à l’aventure, cueillez la vie, cueillez les rires, faites-en des bouquets et offrez les autour de vous ! »

André Hardellet qui a revêtu la salopette du peintre rajoute  :

« Choisissez le chemin le plus long pour aller, faites des détours, alanguissez-vous dans ses méandres, partez à la conquête de la liberté ! »

Alors comme pris d’une envie irrépressible de bonheur, ceux qui les écoutent, qui les regardent, sentent vibrer en eux le germe de la vie, cristal pur et inaltérable de la magie.

©Adamante Donsimoni (sacem)




Attentat
Ce matin je pense à la folie d'un monde qui inscrit sur la Terre, en lettres de sang, sa volonté de domination.  La main qui tire n'est qu'instrument dans celles des puissants qui règlent leur comptes hors de leurs frontières territoriales et économiques.










14/10/2013

Quitter la brume

Quitter la brume
retrouver la fraîcheur
la liberté
cette vacuité
« impressions petits matin »
tête apaisée
vivifiée
la brise
renouveau
bien être d’enfance
neuf chaque jour
pas d’avant
pas de pollution
l’heure
toujours première
toujours nette
sans interférence
pas d’horizon trouble
d’atmosphère viciée
sourire de soleil
total
sans arrière pensée
sans soupir
sans crainte
pur
dressé
comme une herbe
naturellement
spontané
comme un chant
anonyme
dans le feuillage
en paix
comme l’arbre
assuré dans ses racines
planté

sans avant
ni après.
       ©Adamante 7/09/2013 Sacem



06/09/2013

Pour Nelson Mandela

Acrylique sur bois - collection privée - ©Adamante

J’ai vu le doigt d’un homme 
qui, de sa prison
montrait à son peuple 
le chemin
vers la liberté

J’ai vu la main d’un Sage
au regard de lumière
caresser les espoirs
des peuples

J’ai vu l’aura d’un Être
rayonner sur le monde
la vibration de l’Un
une étoile
une lumière traversant la lumière
pour tracer un chemin
vers l’égalité

J’ai entendu sa voix
porteuse d’horizons
libres et infinis
et j’ai su que la vie
et j’ai su que l’amour
n’étaient pas que des mots
et de vagues promesses
et j’ai su que demain
ici
au pays de la Terre
une colombe viendrait
pour guérir
la meurtrissure des peuples
et que la paix enfin éclorait du chaos
et que l’humanité 
rêvée par une indéfinie conscience
naîtrait enfin
libre
simplement libre.       

         ©Adamante SACEM

02/04/2013

Vivre libre


Je ne veux que le vent et l’espace
La mousse au hasard de mes pas
Rien que la nuit noire
Sans plaintes ni soupirs
J’ai besoin d’infini sous les projecteurs de la ville
Sous l’œil des caméras du monde civilisé
Je refuse l’espionnage préventif 
Je ne veux pas de protection
Je refuse la cage de la tutelle sociale
Je veux boire la liberté de l’air
Vivre mon âge adulte en conscience
Je revendique la liberté absolue de pouvoir risquer ma vie
Le droit de mourir au hasard de mon aventure
De refuser la peur distillée en images
Je veux vivre libre 
Je veux vivre.
©Adamante