Une « rengate » en solitaire
(à partir du renga du groupe 2 dont j’étais)
Coucou les Brins de l'Herbier de poésie, et les visiteurs aussi bien entendu !
La vie, n’est-ce pas parcourir le chemin de l’évolution ?
Ma réponse est oui, ce fut d’ailleurs celle de tous ceux qui nous ont précédées dans le genre.
Je ne doute pas, vous connaissant -je le crois assez bien-, que vous ferez la même réponse.
Les clous c’est bien, mais nous sommes en France, quand le chemin est dégagé, on traverse ! Alors j’ai traversé !
Je viens donc d’imaginer : la Rengate en solitaire.
Là, dans un film, un dessin animé, une série, bref quand l’image bouge, vous pouvez imaginer quelque chose qui explose, un avatar furieux me jetant l’anathème... Et, je l’avoue : c’est beau !
C’est une idée comme ça, qui tard dans la nuit m’a traversé l’esprit et s’est traduite en un chapelet de tankas, empruntant au renga collectif (au demeurant fort beau) les petits cailloux personnels qui ont jalonné son chemin.
« Ben té ! » comme dirait une certaine Marmotte, « V’la qu’elle nous invente une nouvelle règle ! Partir d’un renga collectif pour voyager seule ! C’est l’P’tit Poucet qui récupère ses cailloux et qui continue à compter sur ses doigts !»
Eh oui ! la taupe que je suis a parfois le caractère d’une chèvre dont le regard soudain s’éclaire, et qui n’hésite pas à grimper aux arbres pour satisfaire son plaisir.
Je vous partage donc le résultat.
Et vous, aurez-vous envie de naviguer en solitaire ?
Belle journée !
Devant la barrière
devant la barrière
face à l’infiniment bleu
l’instant éternel
juste le chant des cigales
point d’orgue sur l’infini
point de l'évasion
je chevauche avec Zorro -
le lavoir coasse
tout se perd dans le lointain
ampleur de la vibration
sur l’Océan-vie
voguent des sourires perdus
leur but oublié
deux lèvres brûlées de sel
aspirent au baiser du froid
éperon de feu
puis tourbillon de poussière
un repos cendré
la roue tourne lentement
l’hiver revient à l’hiver
ce vent de douceur-
caresse sur les cheveux
les temps confondus
la tête couronnée d’or
la voix du silence fuse
Enfin !
Adamante Donsimoni
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