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10/11/2025

​Les passages de la ville

 

tableau : Arnaud Bouchet -Merci Marine-
Visiter la page fb d'Arnaud :     https://www.facebook.com/arnaud.bouchet


​Les passages de la ville

 

que de pas inscrits
combien de paroles perdue​s
au ​l​ong du chemin

les passages de la ville
​m​urmurent le voyage

Adamante Donsimoni
©musicstart-sacem



Voir la page 250 & 250 bis sur ce tableau ICI HERBIER DE POÉSIES 








03/11/2025

La ville, comme un bateau ivre

 

Merci à Marine pour cette photo d'une œuvre de Arnaud Bouchet. 

Une pensée pour Lui.
💫    💫
💫


La ville, comme un bateau ivre



     La ville, comme un bateau ivre de son aventure, se dresse au firmament de nos incohérences. Les quelques voiles gelées d’un vaisseau fantôme, qui hante nos mémoires et les légendes de marins, se dressent vers le ciel comme pour échapper à la glace d’un pôle induré dans leur mémoire.

     Tout ici semble se déliter en revenant au port. Le voyage d’Ulysse fut long sans doute avant de retrouver le quai, les lézardes ont buriné la pierre. Les cheveux de Pénélope ont blanchi et tant poussé qu’un tissage arachnéen a englouti la tour, bouché le nez des bâtisses. Tout semble confiné dans cet imbroglio que le temps a pris dans ses filets. Si une cheminée crache encore ses relents de charbon, il semble que ce soit pour obscurcir le ciel. L’enfer a le visage des usines.

     Les fenêtres où des astres se sont pendus, se sont perdus, se sont évanouis n’ont plus le désir de s’ouvrir, mais les portes invitent encore à la découverte, il se cache en elles une lueur d’espoir.

     Le parfum des embruns pénètrent par leurs ouvertures, il nous raconte ces infinis qui glissent, tels des anges de lumière, sur la ligne d’horizon, que l’on pressent et qui se cache, de l’autre côté, de l’autre côté...


horizon vibrant
sur l’indéfini des formes
une vie cachée


Adamante Donsimoni - 26 octobre 2025
©musicstart/sacem


10/06/2024

La ville, la nuit



Récréanote Adamante


La ville, la nuit



Il faisait nuit, ils étaient là, ils m’observaient. Leurs yeux brillaient de la lumière des étoiles félines descendues sur terre pour nous rappeler le ciel. 

J’étais subjuguée. Un frisson me parcourait le dos tandis que mes pas doucement ralentissaient jusqu’à ce que je me fixe afin de ne pas les déranger.

La nuit agitait ses ombres sous les lumières artificielles d’un immeuble sans grande âme révélant d’invisibles présences humaines. Tout à côté, un petit pavillon de banlieue, vestige improbable d’un temps révolu, et appelé sans doute à disparaître, incarnait la nostalgie d’un autrefois plus lent qui cachait sa misère en s’entourant d’un maigre jardin ouvrier agrémenté de fleurs.

Observatrice observée, sous les feux pénétrants de quatre pupilles phosphorescentes, je me disais que les générations passent, triment, s’effacent tandis que la vitesse s’accélère, mais qu’en tous lieux il est toujours des gardiens du mystère. Si partout la nature sauvage expie son amour de la vie sur l’autel de l’excès, de la folie, partout il est encore une porte secrète, bien gardée par les innombrables descendants de la Déesse Bastet. 

Mon cœur battait chat. J’étais à l’affût de la nuit sous sa coupole illuminée, je vivais la métamorphose, je me sentais pousser des griffes. Le sang de la liberté pulsait dans mes veines. Je percevais le monde de toute la puissance de ma nature animale. Il n’y avait rien d’infernal à cela mais la découverte de l’immense force de l’amour de la vie qui explosait en moi et me faisait comprendre la vanité de toutes ces conventions qui me maintenait sous le joug de ce qui doit se faire et non de ce qui doit être.

J’étais enfin libre !


deux chats, la nuit - noirs

révélation de la lumière-

cœur palpitant



Adamante Donsimoni - 3 juin 2024


L'HERBIER DE POÉSIES




26/08/2017

Les yeux fous de la ville



 
Que regardent les yeux fous de la ville, bras tendus vers un avenir incertain ?
Le vent arrache aux cheminées un sifflement aussi ulcéreux que le vin des pauvres. Non loin du ciel, les dômes contredisent la douceur attendue de l’arrondi. Ils sont fermeture, couvercles posés là pour étouffer les esprits rebelles, les âmes éprises de liberté. Affreux symboles d’un « Sacré cœur » dévoyé au profit de l’intégrisme. Il n’est point de compassion dans ce monde sans amour ou la rédemption se dresse comme une menace. Sans amour pas de pardon, sans pardon, la mort.
Quelques croix fantomatiques se dressent vers les nuages. C’est le cri du silence, le masque d’une béance qui déchire l’histoire humaine. Il n’est pas jusqu’à la couleur qui ne sombre, dans ce monde automnale où l’on ne récolte que feuilles mortes.

Adamante Donsimoni (©sacem)
vendredi 25 août 2017 



Photo
Sur une photo d'Arnaud Bouchet

09/04/2013

La paix du printemps


Je marchais dans le jardin, libérée de l’hiver et saluant le soleil,
observant autour de moi la construction des nids.

Une aile blanche
à peine un frémissement
là, dans le reflet de l’eau
et dans le vent du printemps
la neige des cerisiers

Un souffle d’air dans mes cheveux me redonnait la sensation de vivre, 
je m’éveillais, m’émerveillais comme une enfant en découverte.

Quelques pas légers
les verts tendres du chemin
tous ces chants d’oiseaux
et cette blancheur si pure
m’emportaient loin de la ville.

J’oubliais alors, la misère, l’injustice, la violence, les promesses jamais tenues d’un monde à la dérive.
Je goûtais la paix.
               ©Adamante - Dépôt SACEM avril 2012