Ici, dans cette toile de Rosa Bonheur, pas de vrombissement, la terre crisse sous les sabots. Voici l’image d’un temps révolu où l’homme et la bête avançaient au rythme naturel des muscles et de la respiration. Hu ! et le cortège reprenait vigueur.
Les bœufs sont partis
ils ne servent plus à rien
rayés des cartes
Les jougs désormais décorent les musées, avec les socs des charrues, les tombereaux, les charrettes d’antan. Ceux qui les ont utilisés sont morts. L’espèce bovine a évolué.
Plus de castration
les veaux du tout venant
partent pour être engraissés
Plus de sillons sous leurs sabots,
et pas le temps de vivre
l’Homme est ainsi, l’espèce devenue inutile disparaît, tôt oubliée. Mais au final, c’est lui qui sombre. Si l’art offre à nos regards le témoigne du passé, l’esprit est parfois surpris de ressentir au cœur un tel sentiment de regret. Car ici le temps semble en harmonie avec la nature, cela nous touche.
C’était hier, mais
l’Homme a choisi la machine
la vie en accélérée
loin de trouver le repos
il se débat en enfer.