Translate - traduire

Affichage des articles dont le libellé est printemps. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est printemps. Afficher tous les articles

14/04/2017

Le monde se rêve



Le demi-dieu du printemps préside au dégel.
Il s’extirpe de la dimension des eaux, réalise l’arbre et la pierre, cristallise l’or d’un soleil venu réchauffer la terre, semer la vie.
Dans ce chaos de glace encore à la dérive, dans ce chaos grinçant livré à la débâcle, des visages surgis du néant expérimentent la forme, leurs traits sont déjà porteurs de l’esprit. 
Certains, paupières closes, surgis des ténèbres intestines d’un lac sont déjà en quête de sagesse.  L’oiseau noir se prépare à son envol vers la lumière.
De chaque fissure, on pressent le germe d’une connaissance prête à conquérir le monde. 
Le ciel enfin différencié de cette soupe primordiale, pris d’un insatiable désir d’expansion, a commencé son évasion vers l’infini. 
Bientôt le premier cri accueillera le souffle et le monde sera, pour l’instant, il se rêve.

©Adamante Donsimoni (sacem)







13/04/2014

Une nuit de printemps


Dans le silence de la nuit, allongée sous la véranda qui conserve la chaleur du jour, je goûte la paix.
Quelques mouvements furtifs dans les herbes, le chant des grillons, la lumière frémissante de la lune bercent ma rêverie.

Le silence
dans l’instant qui se donne
la renaissance.


Je n’ai conservé qu’une bougie dans le photophore suspendu à une poutre. Sa lueur vacille sous le léger souffle du vent.
Mais, dans le vieux cerisier orné de quelques fleurs encore cette année, la chouette ulule. La lumière, pourtant si faible l’attire et la dérange. J’hésite un instant puis me lève pour éteindre la flamme. Il ne faut pas déranger les habitants du jardin, ils sont les maîtres des lieux en mon absence, moi je ne suis que de passage.



Plus de mouvements
l’instant devient silence
je m’efface, je renais

L’esprit reprend sa place
plus de temps, juste la paix.


©Adamante (sacem)



09/04/2013

La paix du printemps


Je marchais dans le jardin, libérée de l’hiver et saluant le soleil,
observant autour de moi la construction des nids.

Une aile blanche
à peine un frémissement
là, dans le reflet de l’eau
et dans le vent du printemps
la neige des cerisiers

Un souffle d’air dans mes cheveux me redonnait la sensation de vivre, 
je m’éveillais, m’émerveillais comme une enfant en découverte.

Quelques pas légers
les verts tendres du chemin
tous ces chants d’oiseaux
et cette blancheur si pure
m’emportaient loin de la ville.

J’oubliais alors, la misère, l’injustice, la violence, les promesses jamais tenues d’un monde à la dérive.
Je goûtais la paix.
               ©Adamante - Dépôt SACEM avril 2012