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09/10/2018

Le silence de la forêt primaire


Retrouver le silence de la forêt primaire, le lourd parfum d’humus sous les pas enfouis.
Quitter les turbulences et les idées râpeuses pour que le cœur enfin s’abandonne au rythme initial de la palpitation du vide où tout est en suspens.
Trouver dans la fournaise le courant de fraîcheur et dans le froid le feu.
Glisser jusqu’au-dedans où l’indéfini commence.
Pénétrer les ténèbres concevant la lumière.
Mourir à tout vouloir pour le rien essentiel et se retrouver nu dans la plus infime des dimensions, reliée à l’immensité.
Oui, vivre la puissance de l’osmose annihilant mots et pensées dans le silence de la forêt primaire.


Adamante Donsimoni(sacem)
23 juillet 2018 après une matinée criblée de verbiages stupides

28/10/2016

Portrait miroir, regard de sphinx

 
Vertige d’un regard porteur de vérité où le monde s’anéantit, où la pureté de l’être, la fraîcheur de l’enfant gardien du temple annihile tous les désespoirs, gomme tous les refus, désamorce toutes les guerres.

La colombe n’est plus qu’une tache blanche sur la toile, éclat de lumière libéré de la forme.
Le geste d’une pensée s’envole et nous rejoint, questionnant. Peut-on lire un reproche dans la symbolique des formes du tracé d’un regard ou, plissant les yeux, une immense tendresse ?
Dans  son immobilité apparente, la vie bouillonne d’un monde où tous les devenirs sont possibles. C’est à nous, spectateur, voyeur, inquisiteur, mais surtout impétrant de le traduire par la voix juste, de créer en toute responsabilité ce qui nous doit advenir. Portrait miroir, regard du sphinx, celui qui doute chavire. Il chancelle, disparaît. Pour avancer, il nous faut repousser la terreur au bout de la nuit, nous affermir dans la pureté de l’âme telle une goutte d’eau enceinte du soleil.
« Passe, tu es pur !* »
S’élèvera-t-elle cette voix des « Formes d’Éternité ?*»  Ouvrira-t-elle la voie au « lumineux d’aujourd’hui enfanté par hier ?*» S’il passe, il acquiert le pouvoir de donner la vie, la possibilité de poursuivre son chemin vers une autre porte pour déboucher un jour, fondu dans les formes divines, dans les champs de l’infini indéfini.

Le chemin des initiés se lit dans un regard d’enfant.

©Adamante (sacem)
*En référence au merveilleux livre désormais introuvable : « La toute puissance de l’adepte » de J.Ch. Mardrus, traduction et exégèses des hauts textes initiatiques de l’Égypte ancienne.

Sur un tableau d'Arnaud Bouchet  
pour la communauté l'Herbier de poésies

 
 
 

26/01/2016

Le chaos primordial




Le chaos primordial, un grand charroi d’eau et de glace, débandade printanière, terre et ciel encore confondus au point final du coït ultime présidant la séparation. Tout est là, indéfini, se cherchant, pressé d’être. Erratique palpitation primale d’une cohésion balbutiante. Dans cette gigantesque cohue, les formes se cherchent, s’expérimentent, du monstre marin au visage de l’homme. Déjà l’effroi, le cri en gestation. Le feu naissant des eaux vaporise la vie vers ce qui bientôt sera nuage. Et dans ce bouillon de la première heure, le profil de Bastet émerge lentement d’une flaque solaire comme pour indiquer au monde à venir le chemin de la sagesse.

©Adamante (sacem)