Un banc dans la boue
le regard s’y repose
en contemplation
l’esprit s’apaise et vogue
sur les rives inondées.
Partout, la force des eaux impose son silence.
Le flot emporte biens et meubles, efface toute certitude,
réduit à néant l’idée de la sécurité si chère aux Hommes et leurs larmes
stériles gonflent le courant indifférent au désarroi.
Les arbres se reflètent en ce miroir trouble où les herbes
se font algues. Dans la nature tout s’adapte. C’est comme si l’éternité
enracinait le temps pris au piège des métamorphoses.
Demain la décrue
la boue offerte au soleil
la renaissance.