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20/04/2020

Au monde du Dr Folamour





Me voici bien désarmée aujourd’hui, Grand-père, encore une fois je me tourne vers vous pour me rassurer, pour tenter de comprendre.


Notre monde, de plus en plus déboussolé, m’amène à me poser bien des questions.
Entre autres, que faire, quand on vit dans le monde du Dr Folamour, quand le mensonge est tel que nous n’avons plus aucune confiance dans nos dirigeants piégés par l’araignée de l’intermondialisme et du capital ?

Que faire encore quand les soutenants de la théorie du complot paraissent plus censés que ceux qui doutent, se moquent et se disent « ce n’est pas possible » ?
Le monde a évolué depuis Gavroche, quelle forme de combat pourrait encore nous libérer des chaînes et de la destruction programmée de notre monde ?
Certes, ce monde a encore besoin de Passionarias, de Bolivars, de Mandelas, de femmes et d’hommes qui luttent et qui croient en la paix et l’harmonie possibles des peuples. Il faut des voix pour témoigner de l’incurie et éveiller les consciences.
Mais dans ce monde, sous contrôle technologique (la nouvelle force des nantis) le combat est de plus en plus inégal.  La naïveté de penser « ce n’est pas possible »  et les peurs entretenues par les « merdias » creusent notre tombe.  J’en arrive à me demander si toutes les fakes news allant contre ce monde ne sont pas préférables au doute si elles peuvent amener la prise de conscience que le torchon brûle.

Que faire enfin alors lorsque l’on ressent dans sa poitrine un tel abîme d’impuissance, lorsque plus rien ne semble possible, que nous perdons pied, que nous ne savons plus que faire ?
Je ne vois qu’une seule chose à faire, c’est abandonner de faire, c’est ouvrir son cœur s’abandonner à l’amour et aimer. Quand il n’est plus de protection possible, oui il faut s’abandonner, lâcher prise, ouvrir grandes les portes du cœur au lieu de les fermer. Car elles sont bien fragiles ces portes, bien perméables, elles ne nous protègent de rien. Il nous faut les ouvrir,  aimer comme on se noie, plonger dans la vibration de l’amour et, comme un enfant physiquement désarmé, sombrer en lui sans rien attendre, animés par la reconnaissance éperdue de notre impuissance. Alors le miracle se produit. Lorsque notre petite identité personnelle est englobée, contenue au centre de cet océan de vibration,  nous sommes alors capables d’aimer comme seule la lumière sait aimer, sans distinction. Alors l’amour vibre jusqu’à la moindre cellule de notre corps physique, nous le rayonnons. À cet instant nous recouvrons la vie, la joie de vivre. La crainte de la mort, que la vie porte en elle depuis notre premier cri, disparaît. Nous sommes.
La mort n’est rien pour un cœur ouvert, aimant sans aucune autre attente que d’aimer, que d’être une infime partie de l’amour. C’est en quelque sorte ramener son âme dans le liquide amniotique de sa vibration.

Quand on vit dans le monde du Dr Folamour, je ne vois pas d’autre solution que d’aimer, que de se reconnaître dans l’amour. L’amour est la seule force susceptible, de vaincre la voracité des puissants, et de nous offrir l’opportunité de créer le monde que nous espérons.  Il n’est pas de force plus grande que celle de l’amour.

Ce n’est pas vous qui me contredirez, Grand-père, comme vous écrire m’éclaire, que ferais-je sans vous ?


Adamante Donsimoni ©SACEM
20 avril 2020