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02/01/2023

L’ARBRE D’HIVER

 



L’arbre tend les bras vers la lumière

La lune sourit

Et la rose doucement ferme les yeux

La nuit embrasse les rêveurs

Un sourire se pose sur le repos bien mérité

Doucement sur la terre gelée 

Quelque chose frémit

C’est illusion que de penser

Le monde endormi

Dans le secret de l’ombre

L’ancien accouche du nouveau

Bientôt, à la fonte des neiges

Il poussera son premier cri

Alors les rêveurs se lèveront

Retrousseront leurs manches

Et chanteront en chœur

Pour saluer la vie.


Adamante Donsimoni ©sacem




D'autres poèmes sur cette image ici.

 


27/02/2020

Terre la Terre



Encre, brou de noix, acrylique sur toile libre (31x31)

       blog de Jean Cabanne : En passant le pont                                




Terre la Terre


Un rideau de pluie ferme l’horizon. Entre ciel et sol, l’eau exprime sa densité poisseuse et nourricière.

À l’origine
un Océan liquide-
la germination

Le bois se prend du désir de croître ou de se décomposer, au nom de la vie en germe dans la mort.

La transformation
toujours et partout s’exprime-
que de souvenirs

La terre humide, matrice de l’expression des formes, telle un caméléon expérimentant les couleurs, joue à créer, comme un enfant joyeux

Sur un brin de riz
toujours prêt à ascendre
se lit le chemin

l’humanité s’incline
vers l’unique maîtresse

La Terre.


©AdamanteDonsimoni (sacem)





23/02/2018

Le chemin de la brume






Il avait suivi le chemin de la brume vers un horizon disparu. Chacun de ses pas crissait, seul bruit pour lui rappeler le monde. Les flocons empressés de fondre ruisselaient sur son visage rougi de froid. Les pleurs sont de l’eau juste un peu plus salée.

Solitude blanche
quelques pas dans la neige
une indiscrétion

Où allait-il ainsi dans ce désert fantasmagorique ? Qui était-il ? Que fuyait-il, s’il fuyait ? Qu’allait-il donc rejoindre ? S’était-il égaré ? Était-il Elle ou Lui ?
Si les arbres pouvaient parler, ils nous diraient bien des rencontres. Mais ce soir, l’arbre est muet comme le sont les arbres.

Il offre à nos yeux
sur l’océan de brume
quelques traits au fusain


Ici, la terre s’est unie au ciel, tout se confond à tout et le géant immobile semble rêver d’envol. Le passant, arbre en mouvement, a disparu, laissant derrière lui sur le sol immaculé quelques empreintes que les flocons effaceront bientôt.

Ainsi va l’Homme
quelques traces fugaces
au final, l’oubli.
 
©Adamante Donsimoni (sacem)


15/02/2018

Luna, petite fée de la Lune



Image Adamante

Si vous me demandez ce qu’est pour moi la magie, je vous réponds ce soir, ce sapin, ces fleurs, les herbes qui racontent des histoires au vent à moins que ce ne soit le vent qui les raconte aux herbes.

Le vent, les herbes
les mots doux de la terre
s’envolent au ciel

La magie c’est aussi, ici dans ce décor de conte de fées, le souvenir d’un miaulement furtif, il faisait nuit noire, celui d’un chaton perdu. 


Juste une plainte
enveloppée de l’ombre
et ma cécité

Le lendemain, une autre voix, plus rauque se fait entendre. Qui es-tu ? je demande. Et la voilà qui s’approche flanquée de son chaton. Ce fut comme un émerveillement. Comment a-t-on pu les abandonner ? L’humain n’est pas toujours fréquentable.

La gentillesse
brûle dans son regard
un don du ciel

Je lui parle.  Il me semble la connaître depuis toujours ? Elle se frotte contre moi, si confiante. Mon cœur fait une embardée. Son chaton indifférent ne voit qu’elle, tout comme moi. Je l’aime déjà bien trop pour la laisser errer la campagne. Ma fille l’adoptera.

Son amour offert
sans crainte ni retenue
est un don total

Elle la baptisera Luna, petite fée de la lune, Louloune.

Ce soir, les fées qui nous l’avaient confiée sont venues la reprendre.  Nos cœurs meurtris la pleurent. Mais en fermant les yeux nous savons son absence auréolée de lumière. Nous remercions l’Univers d’avoir croisé nos chemins.

 

Petite Luna
ce soir je chante pour toi
ce conte d’amour.

Adamante Donsimoni (sacem)




Ce 12 février 2018, jour du départ de Luna, j’ai écrit ce texte, un bien triste cadeau d’anniversaire pour ma fille.


25/01/2018

Le lac




Il s’étire entre terre et ciel, il balance doucement les reflets moutonneux et sombres des nuages

Loin, à l’horizon
quelques sommets, la neige
et là-bas, le froid

Les buissons impassibles observent du rivage le flot ininterrompu de ces porteurs d’eau, voyageurs infatigables qui traversent les airs, masquent le soleil.

La terre humide
se transforme, voici la boue
aux pieds des herbes

Nul ne se risque sur les rives. Le lac médite sa nature profonde dans le silence d’un hiver trop mouillé.

©Adamante (sacem)
http://le-champ-du-souffle.blogspot.fr/






  






14/04/2017

Le monde se rêve



Le demi-dieu du printemps préside au dégel.
Il s’extirpe de la dimension des eaux, réalise l’arbre et la pierre, cristallise l’or d’un soleil venu réchauffer la terre, semer la vie.
Dans ce chaos de glace encore à la dérive, dans ce chaos grinçant livré à la débâcle, des visages surgis du néant expérimentent la forme, leurs traits sont déjà porteurs de l’esprit. 
Certains, paupières closes, surgis des ténèbres intestines d’un lac sont déjà en quête de sagesse.  L’oiseau noir se prépare à son envol vers la lumière.
De chaque fissure, on pressent le germe d’une connaissance prête à conquérir le monde. 
Le ciel enfin différencié de cette soupe primordiale, pris d’un insatiable désir d’expansion, a commencé son évasion vers l’infini. 
Bientôt le premier cri accueillera le souffle et le monde sera, pour l’instant, il se rêve.

©Adamante Donsimoni (sacem)







08/04/2016

Volcan

Tout n’est plus que spasmes, grondements, fureur.
La fumée précède les langues du feu.
Chargé de soufre, l’air devenu irrespirable éteint la lumière, il fait nuit en plein jour.
La terre gémit, se tord, vomit la lave qui s’écoule, ruisseaux brûlants échappés de ses veines. Ils recouvrent, effacent, sculptent un nouveau paysage.
Demain, ici, un monde nouveau balbutiera. Mais aujourd’hui, continent à la dérive, sous le regard compatissant de la mère du  Ciel, la terre enfante. 
Toute destruction est renouveau.

Adamante (sacem)















Composition graphique (photo & dessin) Adamante

05/04/2016

Le petit cheval rouge

Le cirque de l’univers allume ses étoiles
un petit cheval rouge s’élance sur la piste
émotion de la voie lactée
il caracole parmi les astres en fusion
sa cavalière
habillée de soleil
virevolte
pirouette
partout la fête
explosion de lumières
vibration des couleurs
sur une symphonie Chagallienne
le dragon de l’amour s’enflamme
exprime son génie
Love ! crie la Terre
love ! répond le Ciel
love ! martèlent les sabots

le petit cheval rouge
sème sur son chemin
marguerites et boutons d’or
un Elfe se penche
sa main emplie de fleurs.

©Adamante (SACEM)
sur le tableau Love8 de Martiros Hakopian (MarHak)


                                                                  d'autres textes et l'image ICI

26/01/2016

Le chaos primordial




Le chaos primordial, un grand charroi d’eau et de glace, débandade printanière, terre et ciel encore confondus au point final du coït ultime présidant la séparation. Tout est là, indéfini, se cherchant, pressé d’être. Erratique palpitation primale d’une cohésion balbutiante. Dans cette gigantesque cohue, les formes se cherchent, s’expérimentent, du monstre marin au visage de l’homme. Déjà l’effroi, le cri en gestation. Le feu naissant des eaux vaporise la vie vers ce qui bientôt sera nuage. Et dans ce bouillon de la première heure, le profil de Bastet émerge lentement d’une flaque solaire comme pour indiquer au monde à venir le chemin de la sagesse.

©Adamante (sacem)


06/04/2013

Une main

Pour Anna 

Un son
tenu
les sourcils froncés
l’enfant
vide ses terreurs
par la voix
ses petits poings se crispent
la terre accueille
le feu
le sang
contrarié
elle transforme
elle apaise
elle guérit
douce
si douce...
au loin
un autre soleil
une autre terre
rouge
la poussière
et ce chant
ce souffle
qui résonne
profondément
il porte l’appel
de cette terre
mère
d’une vie
naturelle
entre l’aube et l’aurore
nature palpitante
qui suis-je
moi
entre la terre d’une petite déesse
et la mienne
qui m’a pétrie ?
un pont
un arc en ciel
ou une main
qui le porte
tendue
offerte
Une main
oui !
rien qu’une main
animée de soleil.