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24/02/2023

Le grand Océan de lumières


Nous vivons, évoluons, au sein d’un grand maillage énergétique qui capte nos pensées, nos émotions et les transporte vers d’autres, sans doute plus rapidement que la vitesse de la lumière. Ainsi recevons-nous, les pensées, les émotions des autres, ainsi en sommes-nous influencés car inconsciemment ou non, tout cela nous le captons.


Il n’est aucune pensée, aucune émotion qui échappe à ce phénomène.


Cet Océan du Souffle (souffle de vie) que d’aucuns assurent impossible à voir, je l’ai vu. Je l’ai vu une fois, une seule fois, du moins avec cette intensité, après quelques mouvements de Qi Gong sur un site mégalithique. Quand alors j’en ai parlé à mon maître, j’ai obtenu cette réponse fort chinoise : « Vous êtes très sensible ! ». Merci Maître, j’ai tout compris. 


Cette expérience demeure inoubliable, et tellement naturelle que je l’ai quittée alors sans aucun regret. J’ai compris depuis l’enseignement que j’ai reçu ce jour-là. Outre la beauté, la magnificence de la chose qui m’a marquée à jamais, c’est la raison, l’intelligence de cette organisation qui s’imposent à mon esprit. 


J’ai compris que nous sommes reliés en permanence à cet Océan de lumières. Nous y baignons, et tout cela nous unit à tout ce qui vit, tout ce qui vibre. 


Je me répète sans doute, mais cette compréhension de l’organisation du monde me paraît primordiale. Si tout est relié ainsi, tout est influencé et tout influence tout. À l’instar des ondes radio, à nous de faire le choix de la station qui nous convient. Toutefois hélas, nous captons souvent par inadvertance la station la plus écoutée, la mieux diffusée, celle de la peur.


Sur la planète où nous vivons, les plus hauts dirigeants, à dessein de régner, diffusent la crainte, le doute, ils construisent ainsi les murs qui séparent les êtres, les nations. Les chaînes officielles d’information nous inondent de mauvaises et de fausses nouvelles. Voilà, si nous n’y prenons garde, les stations que nous captons.


Dans notre monde où tant de gens aspirent à la paix, un pays sur deux se retrouve être en guerre. Dans notre monde donc, il est primordial et urgent que les êtres conscients demeurent vigilants et stables, qu’ils veillent à communiquer des pensées d’espoir, de paix, de confiance et de joie. 


Sur ce grand échiquier nous sommes donc, absolument tous, totalement responsables de ce qui nous arrive et nous arrivera.


Chaque pensée est un aimant qui attire ses semblables. Doit-on se retirer du monde ? Je ne le pense pas, bien au contraire, il nous faut écouter le monde, la voix de l’autre rive, il nous faut la connaître en veillant à ne pas se laisser piéger afin d’émaner le sentiment d’amour avec toute l’intensité requise pour arriver à contrecarrer les forces négatives. Cela ne signifie pas d’abandonner les luttes humaines, mais à les mener animés par ce sentiment d’amour et une confiance inébranlable. 


Le cœur doit rester pur, vertueux. En médecine chinoise si l’empereur est le Cœur, siège de la joie, donc de l’amour, le général est le Foie à qui l’on attribue le sentiment de la colère. Quand le général cède à la colère, il détrône l’empereur, le pays court à sa perte car la colère se retourne immanquablement contre celui qui la génère.  Dans le corps l’organisation des organes est bouleversée, la maladie s’installe, dans le monde c’est le chaos qui s’installe. Un bon général se doit donc d’être éclairé, et tout faire pour éviter l’affrontement afin de préserver la paix. Il doit arriver à la maîtrise qui permet de diffuser la force de l’Empereur. Au monde de l’énergie, de la vibration, on ne se sauve jamais soi-même en ignorant l’autre. Il en est de même dans le monde. C’est cela le Un. C’est cela l’aspiration au Un.


La force d’amour n’est pas affaire de bisounours, c’est une force de cohésion à nulle autre pareille, la seule force que l’on ne peut vaincre. L’amour ne peut être que sans attente, il ne peut que se donner parce qu’il est déjà tout, parce qu’il a déjà tout, parce qu’il est création. Il est la force des origines. 


Soyons-le, redevenons-le, car en chaque être il y a cette étincelle, ce souffle, que d’aucuns appellent Âme, Conscience, Esprit. 


L’Amour est cette particule de lumière en nous, semblable aux particules de lumières du grand Océan que j’ai eu la chance, un matin, de contempler. 



Adamante Donsimoni

24 février 2023 ©sacem









30/01/2022

 

Photo ABC

 

 

L’attente de la forêt


Ils se sont pris les branches dans l’automne les feuillus de la forêt. Plus une feuille pour échanger avec le vent

un secret de sève
une nouvelle du lointain-
reste le silence


Les feuilles désormais tapissent le sol et marquent chacun de mes pas de leur haleine froissée d’humidité

un parfum d’humus
s’élève du tapis sombre-
tout est nostalgie


Le vent se faufile entre les bras dénudés qui semblent implorer le ciel, et sa voix déchire la canopée de ses gémissements sifflants. Le costumier de l’hiver n’aime pas la couleur, il habille les sous-bois de gris et de marrons.

l’heure n’est plus aux chants
et l’espace rétrécit
invite au sommeil


Il se pourrait que demain, le blanc recouvre tout. Il me semble qu’ici tout aspire à cet intermède lumineux pour masquer un temps la tristesse, et accrocher du rêve des pieds à la cime des arbres, où une arche se dessine pour accueillir la magie. Je le pressens, le vent aussi espère la neige, il aime la faire danser

son souffle amoureux
sur la Belle immaculée
et tout s’illumine.

 

Adamante Donsimoni - 28 janvier 2022 - ©sacem
 
 

                            Arthur Rubinstein - Chopin Ballade No. 1 in G minor, Op. 23


 
Nemanja Radulovic & Double Sens - Les Quatre Saisons - Hiver - A.Vivaldi

 
 
 
 

20/02/2017

L'abandon à la vie


Descendre en une longue expiration vers cette plage de repos où l’esprit se détend par l’accueil de l’oubli. Douceur d’une zone plus sombre, la caverne intérieure où respire la paix. C’est là qu’est la liberté, c’est là qu’est la maison, le cocon sans limites, l’espace sans vertige, l’endroit précis de l’être redevenu ailé. Je ne connais nul endroit plus vaste ni plus enveloppant, ce cœur au cœur du cœur fait palpiter la vie. Ici le flux de la puissance originelle pulse, à la fois invincible et alangui. Plus rien n’a d’importance que cet abandon qui est vie, ce lieu où plus aucun désir ne s’allume et où l’on retrouve enfin le port d’attache, au centre de nos espaces intérieurs.

©Adamante Donsimoni (sacem)
14 février 2017 




27/12/2016

Mes vœux pour 2017






HI K'ANG

Le chevalier est étranger à notre monde;
Spontanément il se nourrit de nuées roses,
Son corps libre de liens révèle un dieu caché,
Et sa parole atteste un génie recueilli.

Dans la foule, il combat les opinions communes;
Il cherche la montagne, ami des solitaires.
Les plumes du phénix se brisent quelquefois;
mais qui pourrait dompter une âme de dragon ?

Yen Yen-tche (384-456 dynastie Song)
Anthologie de la poésie chinoise classique.  Gallimard


Se nourrir de nuées roses est une aptitude des immortels (taoïsme)
 

07/12/2016

J'ai déjà rendu l'âme



Je le sais, mon monde bascule. Il y a dans l’air comme une brume, une ombre piquée de lumières, l’épaisseur d’une porte déjà franchie. Le ciel s’ouvre et ma racine terrienne se détend, s’apaise dans la vacuité qui prend source dans ma poitrine. Je me demande où est mon corps dans cette perception infinie. C’est important, c’est essentiel et cela efface tout ce qui est anodin, ce qui ponctue une journée par exemple, ces gestes répétés que l’on fait sans y faire attention, ces gestes qui soudain s’amplifient jusqu’à la dimension divine. Une dimension sans dieu où je suis  à la foi forme et indéfinie. Deux mondes en fusion orgasmique qui effacent tout de l’un et de l’autre pour me laisser dans cet entre-deux vibratoire où la joie me donne envie de pleurer. J’aime cette sensation de faiblesse qui est dilution, confiance et force absolue. Je suis à ce point dans l’abandon que rien ne pourrait m’atteindre ou me détruire, j’ai déjà rendu l’âme. Perception d’une palpitation de la chair irriguée d’un sang neuf et conscient de sa chaleur, parcourue de frissons offerts à la froidure et aux morsures des saisons qui s’enchaînent avec la régularité d’un métronome détaché des attaches qui font le mouvement. Je ne sais si j’avance, si je suis en suspens. Je touche en même temps le fond du gouffre et l’apex du ciel. Dans ma poitrine, je vis la dilatation, j’en connais le centre et le rayonnement jusqu’aux confins d’un monde qui se rétracte au même instant. C’est à la fois une immense et minuscule respiration. Tout est là, poussière qui ne demande qu’à prendre forme et se plait à attendre. Je me coule dans cette attente, ici j’ai tout, en tristesse et en joie mêlées. Je n’ai besoin de rien, je sais en moi un monde près à surgir et cela me suffit.

©Adamante Donsimoni (sacem)
11 novembre 2016 

21/12/2015

L’instant paix



L’été, la fraîcheur du matin, le bonheur à petites goulées, fenêtre grandes ouvertes.
Plaisir d’un souffle sur la peau, détente de l’esprit, expression heureuse de notre nature végétale qui s’exprime enfin dans sa nudité originelle.

Être là.  Respirer en conscience cette densité dansante que j’ai découverte pour la première fois à Meynardier, dans la Creuse, allongée sur un dolmen, sous un ciel d’un bleu absolu, après une séance de Qi Gong. Baignée dans les flux de cette matrice universelle, au centre de cette soupe primordiale de lumières d’un blanc étincelant qui virevoltaient suivant un schéma qui ne devait rien au hasard, j’ai compris, que chaque être, de quelque nature qu’il soit, est fait, prend, vit et participe de ce grand souffle de création, il en est. Au sein de ce corps infini, nous sommes liés à tout, influençons le tout, ne formons qu’une seule et unique entité.
De cette expérience qui a bouleversé ma vie, j’ai acquis la conviction que j’étais une particule de cet univers où tout se fait, se défait, se construit, disparaît selon nos pensée, nos peurs, nos espoirs.
Car nous sommes créateurs de nos rêves, car nous sommes créateurs de nos peurs et souvent nous rêvons de travers, concrétisant ainsi nos pires cauchemars. Nous pleurons le passé, craignons l’avenir, cimentant au présent notre prison de solitude et de détresse.

Nos rêves, ces rêves que nous avons la faculté de créer se situent au présent. Le passé n’est que mort, l’avenir n’est que vide, seul le présent existe. Ma force, ma capacité de créer, n’est ni derrière ni devant, elle est à l’instant où j’écris à l’instant où je pense, à l’instant que j’emporte avec moi d’instant en instant, comme un chien fidèle.
Je me dois d’avancer, fermement ancrée dans l’instant rivé au cœur.
Si je rêve, en projetant mon rêve dans le vide de l’avenir, de quoi sera-t-il fait ? Comment puis-je savoir si je serai  là demain, baignée dans la matrice de la création que demain ne contient pas encore ?
Ici, maintenant, la matrice est autour de moi, me contient, me pénètre et me crée, c’est là qu’est ma vie, c’est là que j’ai pouvoir sur elle. Certes, je peux l’imaginer, me projeter par la force de mon mental dans un demain hypothétique et abstrait, dans l’irréel, l’illusion, la béance. Il m’est impossible ainsi de concevoir car je n’ai aucun élément pour créer. Ainsi, mes pensées les plus positives, inutiles, s’envolent, se perdent, se diluent dans le rien. Il leur manque un ancrage, une matière susceptible de la concrétiser, moi.

Je pense, ma tête conçoit, trace la forme, mais  ma conception ne peut se vitaliser qu’au-dedans de moi puisant dans les sentiments qui m’animent. Ainsi, le bon comme le mauvais se nourrissent de l’instant, ainsi la guerre, ainsi la paix. Un choix individuel entre peur et amour.
L’émotion est en quelque sorte le combustible du sentiment et le sentiment le feu qui concrétise nos pensées. À chacun d’y prendre garde.

Depuis toujours je n’ai toujours bien retenu que le bonheur et quand on me demandait :
- « Quel est ton but ?  Je répondais : - « Être bien ! »  Surprise de la surprise que je provoquais.
Pour trouver la paix, (être bien) j’ai toujours fais en sorte de me tenir au centre de cet infini rassurant que je nommais Grand Père. Il a accompagné mon enfance et m’accompagne encore de sa présence, me parle sans mots, m’enseigne.
Grand Père, c’est l’horizon magique où les yeux boivent l’univers.  C’est la révélation de Meynardier, je respire au centre de son océan de lumière et partage avec le Tout la forme pensée de mes rêves en la rayonnant par le cœur. J’éclaire ainsi le rubis qui vit dans ma poitrine et sa chaleur se diffuse dans tout mon être. Je n’attends rien, je suis comblée, car cette radiance c’est l’amour, la paix indispensable à la traversée de la vie.

Adamante Donsimoni (sacem)
Jeudi 25 juin 2015

06/04/2013

Une main

Pour Anna 

Un son
tenu
les sourcils froncés
l’enfant
vide ses terreurs
par la voix
ses petits poings se crispent
la terre accueille
le feu
le sang
contrarié
elle transforme
elle apaise
elle guérit
douce
si douce...
au loin
un autre soleil
une autre terre
rouge
la poussière
et ce chant
ce souffle
qui résonne
profondément
il porte l’appel
de cette terre
mère
d’une vie
naturelle
entre l’aube et l’aurore
nature palpitante
qui suis-je
moi
entre la terre d’une petite déesse
et la mienne
qui m’a pétrie ?
un pont
un arc en ciel
ou une main
qui le porte
tendue
offerte
Une main
oui !
rien qu’une main
animée de soleil.