Partout sur la toile, on peut lire
cette question :
« T’es
qui toi qui passe par ici, qui repassera par là ? » *
C’est vrai ça, un clic et c’est bon
pour une prochaine rencontre : Databoumboum !
« T’es qui ? » voilà la
question qui te met en face de ton néant intérieur.
« T’es
mal hein ? Tu sais pas t’es qui ! Tu voudrais bien le
savoir ! T’es rien ! »
Allez, clique ici, on va t’apprendre à
le devenir.
Si c’était vrai… Alors, tu cliques,
c’est parti, on t’entartine une logorrhée qui dure des pages, tant que ton
poisson s’asphyxie. Enfin tout en bas, très très très en bas, on te demande un
dernier clic, voilà le prix. Ouf !
Aïe !
Un conseil : tu passes ou tu te
couches. Ruffin ne peut rien pour
toi en la circonstance, mais tu lui balances un like, il l’a bien mérité et tu
partages, c’est encore mieux.
Ce que c’est que l’imprégnation tout
de même !
Ce matin, je me réveille, j’appelle un
sourire pour saluer le jour et voilà qu’il s’en présente un, dents pointues,
yeux de flèches et qui me dit : « T’es qui ? »
Avant le café ! Le trouble. Les neurones encore
embrumés, je réfléchis.
C’est alors que mon Être intérieur,
indépendantiste de la première heure me murmure à l’oreille du cœur :
« Retiens bien ce que je te dis,
ça pourra aussi te servir d’épitaphe quand on balancera tes cendres à la mer,
quand on te demandera « t’es qui », répond :
Je suis une
metteuse sur planches, écrivassière, peinturlurette,
théâcontresse et chantonneuse,
zenrénissime
qigonguesse à 3 barettes,
bref,
touchtouchtout, bonareu chez les franchouillards.
Bonareu pas grave,
sur tous les chemins de traverse, j’engrange.
J’ai touchtouchtouté
toute ma vie et touchtouchtourai jusqu’à la fin.
Je ne suis que de
passage, je ne suis rien que de passage. »
*
chanté
©Adamante Donsimoni(sacem)