Translate - traduire

20/03/2020



Debout sur le rivage, elle observe la nuit. Le ciel se confond aux eaux sombres du lac. Mais où sont donc les astres ?
Lumière avalée
le mutisme des eaux,
quelle lourdeur !

La mort est à ses pieds, mère douce et fidèle qui veille sur sa vie, berce son abandon. Cette solitude sans solitude c’est la paix.

Elle est étoile
lumière dans le noir
la jeune fille

Elle rayonne la vie et le calme des eaux, son sang rouge, force de création, palpite. Elle pressent le chemin qui est le sien à travers les paroles du silence.

Déesse fière
elle affronte sans peur
sa destinée

elle en connaît l’issue
ce qui brille un jour s’éteint.





 "Deux femmes sur le rivage" 1898 -gravure sur bois - coll.privée-
"Edvard Munch ou l'anti cri" Ed. Pinacothèque de Paris



2 commentaires:

  1. Les contrastes de ton texte sont forts et ne peuvent laisser insensible, mais par delà la lumière qui s'éteint, la beauté de la vie est bien présente... Je sens qu'elle est un beau voyage...

    RépondreSupprimer
  2. Je voyais la mort aussi dans la femme en noir...
    Ton poème est magnifique, j'aime énormément.
    Merci pour le partage, Adamante.

    RépondreSupprimer

Merci de vos commentaires, cela est un grand plaisir. Je vous répondrai dès que possible.