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27/05/2024

La bouche du ciel


Image Adamante
récréanote : Adamante

 

C’était comme l’ouverture de la bouche du ciel. Le son des astres peut-être, une vibration qui montait et emplissait tout. 

Il y avait là comme une invitation à tout abandonner pour s’abandonner à soi-même, un détachement où chaque cellule du corps pouvait enfin connaître la paix. 

Il n’y avait rien mais il contenait tout. C’était un espace respirant qui me laissait entr’apercevoir l’exhalaison de la terre remontant du plus profond de son centre pour m’envahir et me rappeler à ma dimension végétale. Je m’enracinais. 

Oubliant le mouvement désordonné du quotidien aveugle, je me sentais portée par la voix des anges. Je voguais dans une vibration de lumière animée par le souffle de leurs ailes.

Par les mots devenus sons, quand la langue nous est inconnue, et qui traduisent plus que le langage une appartenance à une dimension bien plus vaste que la représentation étriquée que s’en fait notre esprit limité, je vivais le poids dans la légèreté. Je faisais l’expérience de l’envol des masses libérées de l’illusion, j’étais une planète épanouie portée par le vide sidéral. J’avais cette sensation parfaite du cocon retrouvé qui m’attendait de l’autre côté du miroir.


toute peur enfuie

de la vie la certitude-

le cœur éternel



Adamante Donsimoni   -   sur :     https://youtu.be/BcbKoY7XpJE

22 mai 2024 ©MS/SACEM -

 

Page 234 de l'HERBIER DE POÉSIE

 


Note : 

 

À l’écoute, j’ai choisi de ne pas comprendre le texte. Fort heureusement pour moi car la traduction de l’araméen -recherchée après- ne m’aurait jamais entraînée où je suis allée. 

 

Tout comme les Égyptiens de l’ancienne Égypte, après la cérémonie de l'ouverture de la bouche, pas de mea culpa, pas de notion de péché, de faute  et de honte :  

 

« Je suis pure ! »  

 

 

déclare sans cesse la momie face au tribunal du Véridique afin de passer les douze portes la conduisant jusqu'aux champs d'Ialou. La douzième porte débouche sur la pesée de l’âme, cette dernière se tient sur un plateau de la balance et sur l'autre plateau se trouve la plume de Mâat. 

 

Il est révolu le temps de la cape des relevailles qui faisait de la femme une pécheresse devant être purifiée après avoir enfanté. 

Autant cette musique et ces voix me touchent, autant ce texte me révulse.

 


- Psaume 50 -  David                       
Traduction de l’araméen 
                                           
Aie pitié de moi, ô Dieu, selon ta bonté:


Selon l’abondance de tes miséricordes, efface mes transgressions.
Lave-moi de mon iniquité et purifie-moi de mon péché.
Car je reconnais mes transgressions, et mon péché est toujours devant moi.
Contre Toi, Toi seul, j’ai péché et fait ce qui est mauvais à tes yeux:
Pour que Tu sois justifié quand Tu parles, et sans reproche quand Tu juges.
Voici, j’ai été engendré dans l’iniquité ; et dans le péché ma mère m’a conçu.
Voici, Tu désires la vérité dans l’être intime,
Et dans la partie cachée Tu me feras connaître la sagesse.
Aie pitié de moi, ô Dieu, selon ta bonté:
Selon l’abondance de tes miséricordes, efface mes transgressions.
***

Musique : Padre Seraphim Bit-Kharib




 

4 commentaires:

  1. Ah, quand on ferme les yeux et ouvre les oreilles.... belle journée Adamante, jill

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  2. En ce qui concerne ma participation de vieille marmotte,j'ai voulu connaître la signification de ce que j'entendais. Surprise ! Selon la traduction du grec ou le texte hébreu ..... le même chant = psaume porte la numérotation 149, 150 ou 151 .
    Il faut encore tenir compte de l'époque où ce chant est écrit, traduit, pour qui, par qui ...... puis transcris puis encore réécrit ..... ce sont des poèmes .....
    J'ai donc lu la traduction la plus récente, celle que je préfère, celle de Chouraqui ! Puis j'ai laissé aller mes mots et chanter mon cœur .....

    Chouraqui a traduit toute une bible. Pour beaucoup elle est au plus près des textes. Très hermétique parfois. C'est sûr. Mais si l'on s'y laisse perdre elle dit tant ........
    Je voulais écrire, j'ai écrit tout cela et plus en voulant expliquer les coulisses de mon texte : et l'article s'est perdu dans les tuyaux d'internet . Je ne peux pas le réécrire !
    Amitié aux brins ...... bonne journée à toi. Je lirai la prochaine parution. Françoise.

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    1. Bonjour Françoise, je n'ai pas retrouvé de message, je viens de vérifier. J'en suis vraiment désolée. Je te souhaite un bon rétablissement. Amitiés

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    2. Je ris (comme si c’était rigolo !) : mon texte ne s’est pas du tout perdu chez toi. Je ne l’avais pas encore envoyé. J’ai dû faire un clic malencontreux avec un petit doigt qui traînait ! !!! Elles sont très sensibles ces machines .

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