La conscience d’être
Mes pas se suivaient d’un rythme monotone, sans surprise. Mon esprit, bercé par la musique des graviers qui roulaient sous mes chaussures, s’abandonnait à cette sorte de léthargie qui apaise. La marche vide les pensées. Je longeais le bord de mer lorsque je vis, semblant sortir des eaux, un curieux personnage qui, d’un pas malhabile, tentait de s’aventurer sur la plage.
Surprise, je m’arrêtais. Je fermais les yeux, puis les rouvris sur ce que j’aurais pu interpréter comme une hallucination. La léthargie nous entraîne parfois vers des lieux hors du temps habituel où des personnages insolites traversent notre champ de vision. Étais-je en train de vivre un épisode d’une rencontre du troisième type ? Avais-je pénétré une autre dimension ?
Bleu-eau, bleu-ciel, bleu-mer, bleu-verre irisé de lumière, l’eau avait-elle pris forme pour me rappeler, s’il en était besoin, que ma vie, toute vie, partout sur Terre, venait des eaux.
Ce Poséidon au corps de batracien, ce rêve de l’Océan qui semblait vouloir expérimenter l’envol venait à ma rencontre. À quelques pas de moi il s’arrêta. Nous échangeâmes alors un long regard, et je perçu au fond de moi, fruit de cette communion sans parole, au travers du poids de ma chair, cette légèreté, cette fluidité qui chez moi aussi vivait l’envol. Je vivais la mémoire de l’eau, j’étais cette mémoire, j’étais cette eau façonnée de lumière
dans la vibrationdans l’essence de la viela conscience d’être
Adamante Donsimoni-25 octobre 2023
©musicstart-sacem

Eh oui Adamante, on l'oublie, mais la vie sort des eaux... merci aussi, amitiés, jill
RépondreSupprimerOn l'oublie aussi, nous sommes composés d'eau à bien quatre vingt pour cent. Merci de ta visite JB.
SupprimerBonjour Adamante,
RépondreSupprimerLa conscience de l'eau! Ca, il fallait le trouver! Quelle belle idée! j'aime beaucoup. Tout comme toi, j'aime tant me balader au bord de l'eau, surtout l’océanique.
Merci pour ta visite chez moi
:)
Que serait (sera ?) notre vie sans eau ? Un bien triste chemin je le crains. Amicalement.
Supprimerla conscience d'être
RépondreSupprimerUn beau texte qui nous renvoie à l'origine.
Pour le moment j'en suis bien loin (sourire), je persévère pas à pas...
C'est au plus profond du cœur que nous nous retrouvons car l'origine n'est jamais perdue, on ne la voit pas mais en descendant il arrive que soudain cela s'éclaire et nous redonne le sentiment de ce qu'est la vie. Rien n'est jamais perdu. Amitiés, Annick.
SupprimerTu m’as ouvert les yeux : je n'avais pas vu ce petit batracien avant que tu n'en parles. Comme une mémoire vivante qui se cache en nous.
RépondreSupprimerMerci Adamante !
Oui, une mémoire vivante, nous avons tout en nous. Quelle richesse, n'est-ce pas ? ;-)
Supprimer" La mémoire de l'eau ", tellement présente qu'on l'oublie parfois et pourtant elle nous aimante en chaque de lieu de sa présence .
RépondreSupprimerMerci pour ce beau texte.
Elle rejoint le feu et le sable, après la magie de la transformation ;-)
SupprimerChère Adamante,
RépondreSupprimerQuelle merveilleuse façon de clore et d'expliquer ton énigme !
Ce texte final est la preuve que ta photographie mystère n'etait pas un simple jeu mais une véritable porte d'entrée vers la métaphysique .
Tu as réussi à créer une " rencontre du troisième type " entre l'eau, la lumière et la conscience .
J'adore l'évocation de ce " Posséidon au corps de batracien" !
Surtout la puissance de ta conclusion est magnifique : " J'étais cette eau façonnée de lumière " .
C'est une communion parfaite !
Bien amicalement, Marie Sylvie
Oui, la communion c'est bien se reconnaître en ce tout auquel nous sommes liés par cette intense vibration d'amour. Merci, Marie Sylvie.
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