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13/01/2025

Ce fini indéfini du nuage


Une matinée de brume 

Au parfum de Noël

Ce goût de nostalgie 

D’un univers opaque

D’où fusent quelques lumières


Ces révélations-là

Sont celles de l’amour

De la confiance

De l’abandon

Un berceau où l’être

En son entier

Se détend

N’attend rien

Comblé par la moindre dilatation

De l’espace


C’est comme un retour à la source

Sans débordement

Il est si naturel 

De se laisser glisser

De se déposer

De se vivre soi -

Sans crainte de son propre jugement 

Si contraignant, si limitant


Ce que je suis

Ce n’est pas cette forme

Ce visage 

Dans lesquels je disparais

Non 

Ce que je suis

C’est cette respiration

Ce fini indéfini du nuage

Cette vibration de la cellule première

Répliquée en des milliards d’autres

Palpitant en symbiose

Pour expérimenter le vivant


Message d’une brume matinale 

Au parfum de Noël

À cette brume existentielle

Si souvent engoncée 

Dans ce costume 

Que j’appelle 

« Moi »


Adamante Donsimoni 

12 janvier 2025 ©sacem


7 commentaires:

  1. Jolie définition de ton moi.... vivons ainsi, amitiés JB

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    1. Ah ce moi ! Il nous en fait poser des questions. Amitiés

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  2. Un berceau de tendresse
    où chacun naît
    de la source affective
    des êtres qui chérissent

    Un parfum de Noël
    aux effluves d'hier
    chaque année enrichies
    de nos perles de vie !

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    1. C'est une belle façon de dire et de révéler les profondeurs de l'âme que tu as écris là. Merci, Annick.

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  3. Bonjour Adamante,
    Je découvre, à vous lire, la beauté des mots ... sans rime .
    Votre texte capture une immense émotion.
    Amicalement, Marie Sylvie

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    1. La beauté dans la simplicité, à la manière des poètes chinois, c'est une façon que j'affectionne particulièrement. Cela touche au coeur. Il n'est qu'à se laisser aller à dire ce que l'on ressent au plus profond de soi, sans chercher autre chose que la simplicité pour y arriver.
      Voici un exemple, un poème de Li Po :

      "Les poules se chamaillent, on piétine sur place
      on fait boire les chevaux, inutile hésitation
      quand trouverons-nous un yi, l'archer,
      qui d'une seule flèche abattra l'étoile du mal ?"

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