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05/12/2021

La maison du Hobbit, petite comptine sur un pied



photo ABC

 

C’est à n’en pas douter la demeure d’un Hobbit, toit rond et cheminée de neige. Murs, porte et fenêtre, tout a disparu dans le blanc, blanc, blanc si blanc. On ne voit plus que du blanc. Le Hobbit est prisonnier, prisonnier dans sa maison.


la barbe de neige

du vieil hiver en folie

a coincé sa porte


Il faut appeler le corbeau, la pie et la corneille, il faut appeler le lapin, la souris et le mulot, il faut appeler pour venir le libérer.


Un cri vers le ciel

le petit peuple s’en vient

lui porter secours


Gratte, griffes et becs, vole la neige par-dessus le toit, gratte, griffes et becs, la cheminée reste bouchée. On mande alors le hérisson pour dégager ses tuyaux, se roule en boule et va et vient, se retrouve sous le sapin.  Le Hobbit le remercie bien.


C’est bientôt Noël

un autre vieux va venir

hotte sur le dos


le vieux Hobbit est heureux

il aura plein de cadeaux.


Adamante Donsimoni ©sacem


 

Et pour entrer dans la vibration un air envoûtant




et en français :

 



28/11/2021

La roue de nos âges


    Quelques oiseaux accrochés à une girouette-nuage observent le ciel. À peine un souffle de vent, je crois entendre des voix : 

 

- OSE ! murmurent l’Ouest, le Sud et l’Est, OSE dire que tu es le plus important !


- Je N’OSE ! répond le Nord ?


- Bien évidemment, tu es trop fier !


- Non, Je suis prudent !


- La bonne blague, dit l’Est, au nom de la boussole You are the ONE ! et tu te crois indispensable !


Le Sud renchérit : 

- Quand on t’a perdu plus rien n’existe et ça te monte à la tête, pourtant quand vient le froid, c’est vers moi que les oiseaux s’en viennent !


- Certes, répond le Nord, mais à l’inverse, quand ta brûlure devient sécheresse, ils s’en reviennent vers moi !


- Oh ! vous deux, vous êtes pareils ! dit l’Ouest, toujours à vous quereller, mais vous ne pouvez aller l’un sans l’autre. Toutefois vous ne devriez pas oublier qui je suis. Sans moi, ici pas de pluie ! et pas de pluie, pas de vie ! Et puis le soir j’accueille le Soleil qui se couche dans mes eaux, ça n’est pas rien !


- Et moi dans tout ça, je fais décor ou quoi ! dit l’Est, c’est moi qui, en Occident, invite au voyage, à la découverte de nouvelles terres. Je n’ai pas que la mer à offrir, mais des terres, des lacs, des rivières ! 

D’ailleurs partout, sans moi, le Soleil ne se lèverait pas au matin ! Je suis le symbole de la renaissance !


- Est, Ouest, vous êtes complémentaires au même titre que le Sud et moi-même ! dit le Nord, cessez cette querelle et tâchez de comprendre ce qui fait ma particularité. Si l’Ouest, selon le parcours du Soleil, est le symbole de la mort et l’Est celui de la renaissance, tous deux témoignent de la nécessité de la transformation car rien ne peut avancer sans se transformer. 

   En ce qui me concerne, je suis le symbole de la vie dans sa toute première manifestation, car la vie vient de moi et y retourne. En ce sens je suis aussi le symbole de la nuit, de la mort, celle de l’ultime manifestation de la vie. Je suis celui qui porte en lui tout ce que l’on ignore et qui pourtant existe avant d’être manifesté. Je porte le froid quand le Sud porte le chaud. Je suis la maison vers qui tout ce qui vit s’en revient à son dernier souffle. 

    Ce qui naît de moi suit le rythme des saisons. Il grandit avec l’Est qui a la vigueur du printemps, le désir de croître, de découvrir, d’expérimenter, de croquer la vie à pleines dents ; puis il s’élève vers le Sud, comme un soleil rayonnant de toute la puissance de l’été, il est à l’apex de sa vie, il serait parfois tenté d’y rester mais il lui faut poursuivre son chemin vers l’Ouest, accepter que son feu devienne plus doux. C’est l’automne, la profusion des couleurs, le temps des récoltes, le moment de capitaliser et de témoigner de ses expériences. Ayant enfin accompli ce chemin il se doit de revenir à moi qu’il a oublié dès son premier cri. Il lui faut enfin connaître l’hiver, le retour du froid, le repos mérité. Le moment est venu du retirement, celui de la paix, l’heure du grand retour à la maison.

    À peine le Nord avait-il terminé de parler que le vent se mit à faire tournoyer la girouette, jusque-là immobile au-dessus du toit, si fort que les oiseaux du nuage et les lettres des points cardinaux se confondaient en dessinant un cercle dans le ciel.


Tournent les saisons

c’est le chemin de la vie-

la roue de nos âges.


Adamante Donsimoni ©sacem

27 novembre 2021


L'Herbier de Poésies 

24/11/2021

 


Image Françoise Isabel

Boules en folie



Du ciel, un angelot observe l’agitation de la terre, le bébé joufflu des nuages, auréolé de blanc, doigt levé, compte les points


dans le bleu Chagall

une lune un peu perdue

toque à la fenêtre


En bas, une petite boule aux joues rouges poursuit sa mère en pouffant, elles glissent sur le grand toboggan du ciel qui file vers la mer. Une autre auparavant a basculé dans le vide, elle a perdu la course


là un grand fourbi

accueille les malchanceux-

le vent a soufflé


Depuis la nuit des temps, le jeu se continue. L’un poursuit l’autre et je me demande s’ils arrivent à se rattraper ou à rattraper quoi que ce soit. 


le plaisir du jeu

c’est sans doute ça le but

l’amour et la joie.


Adamante Donsimoni ©sacem





16/11/2021

Le Pacha

 


Il a des rêves plein les yeux, un regard d’espace où la conscience flirte avec l’innocence.


pensées de nuages

d’aucuns diraient d’ailleurs -

un si bel éclat


Il brode l’or des étoiles sur la couverture sombre du ciel, le bleu s’est dilué dans la nuit, et les enfants sommeillent.


l’astre chat, pacha

sur l’infini vaporeux-

rose de l’amour


L’aurore d’une vie s’écrit dans ce regard d’éveil, le désert est peuplé de songes que traverse parfois une étoile filante.


clin d’œil de l’apex

sur l’ocre infini des sables

un frisson de paix.


Adamante Donsimoni  ©sacem

28/10/2021

LE FAISEUR D'ACCUEIL & autres contes à l'Agora Paris




Comme je vous l'avais annoncé sur un précédent billet, je vais faire une lecture dédicace à l'Agora le 7 Décembre 2021.

 

Avant les fêtes, ce pourrait être une idée comme cadeau de Noël !

 

Vous pourrez acquérir le livre ce soir-là, ou l'apporter si vous l'avez déjà pour la dédicace.

 

La soirée sera ponctuée par de la musique, un beau moment à partager.

 

Vous saurez tout sur la soirée  ICI


& 


Tous les détails pour l'envoi sont ICI 

    (Si vous me le commandez directement).

J'ai complété certains détails.



Je parlerai aussi de "ROMANO", mon précédent livre sorti au mauvais moment en pleine période Covid. 


Vous pouvez l'acquérir de la même façon et l'apporter pour dédicace 

si vous l'avez déjà.




ROMANO page avec photo du premier tirage



Au plaisir de lire vos commentaires et de vous rencontrer si vous pouvez vous libérer le 7 Décembre.

Adamante

24/10/2021

Voyage en morse des routes


C’était la nuit, le moteur ronronnait au fur et à mesure que la route défilait. Dans l’habitacle le silence me berçait. À demi éveillée, à demi endormie, à demi n’importe quoi dans le noir de la nuit, je flottais, regardant mes idées cavaler librement au gré de leur fantaisie. Attention aux virages !


le ciel étoilé

les bas-côtés ombrageux

hypnose, ô hypnose


Les étoiles jouaient à saute-mouton dans les frondaisons des géants que nous croisions. Y-aurait-il des routes à la cime des arbres ? En bas, des phares aveuglants trouaient la nuit : « haut les mains, voyageurs, minuit passé gare aux rôdeurs ! » Un cavalier qui surgit de la nuit court vers l’aventure au galop, son nom… Mon héros ! Court Tornado, envole toi par-dessus les nids de poule !


le morse des routes

pour établir quelque lien

l’espace d’un souffle


Le temps qui s’éternise s’efface de lui-même dans la torpeur d’un corps privé du mouvement. J’étais dans la dauphine de mon père, pas avec ce conducteur fantôme qui disparaissait dans la nuit. J’avais cinq ans, adieu tout ! Je pouvais dormir tranquille.


le temps est abscons

notion d’une situation

tout aussi abstraite


la tête et les mots se vident

dans l’espace indéfini.



Adamante Donsimoni ©sacem

 


le héros qui surgit toujours hors de la nuit !




L'herbier de poésie que je pilote

18/10/2021

Le grand cirque de la nature



   Son dessin s’étire, ondule à la surface de ses rêves. Son trait serpente, flâne comme les badauds musardent en sifflotant. Les fleurs de son printemps intérieur parsèment sa création. Ils sont si tristes les murs de la ville, si plein d’ennui ! Alors il les maquille. Et voici que commence la formidable, la phénoménale représentation du grand cirque de la nature. 

 

 Jacques Prévert* en Monsieur Loyal, du haut de son ciel où dieu est un grand lapin* qui connaît la musique, harangue  la foule sous les roulements de tambours : 


- Venez, venez, grands enfants, petits enfants, enfants du troisième âge, enfants du premier âge, venez. Quittez les rails, partez à l’aventure, cueillez la vie, cueillez les rires, faites-en des bouquets et offrez les autour de vous ! 

André Hardellet qui a revêtu la salopette du peintre rajoute  : 

 

- Choisissez le chemin le plus long pour aller, faites des détours, alanguissez-vous dans ses méandres, partez à la conquête de la liberté ! 

 

   Alors comme pris d’une envie irrépressible de bonheur, ceux qui les écoutent, qui les regardent, sentent vibrer en eux le germe de la vie, cristal pur et inaltérable de la magie.

   Adamante Donsimoni ©sacem


* Écritures Saintes


Image et autres textes ici L'HERBIER DE POÉSIE P 44





 

01/10/2021

LE FAISEUR D'ACCUEIL & autres contes

 

Mon dernier livre "LE FAISEUR D'ACCUEIL & autres contes" 

vient de paraître aux Éditions Panafrika/Silex/Nouvelles du Sud. 


PROCHAINE LECTURE-DÉDICACE À PARIS



Sur l'océan des mots, le conte. Dans cet ouvrage, format 160 x 240, illustré par l'autrice, sur papier bouffant 115 g, couverture qualité soft Touch, trente-deux contes se tricotent avec le cœur, en vers, en prose, à l'envers, à l'endroit... Un voyage initiatique sur les routes de la tendresse parsemées d’humour.


"Nous sommes à la veillée, en Creuse ou ailleurs, et Adamante conduit le conte (...) Ses récits vous conduisent dans son imaginaire, peuplés de rêves colorés." Serge Mairet, traducteur de « Roumi par le Texte et L’image », auteur de « Sur le Pont Flottant Céleste » 




desssin "l'œil du dragon"

 

« Cet ouvrage porte un regard spirituel, existentiel sur le monde au travers du rêve et de l’imaginaire :  

« l’Enfant et les cailloux », « le Faiseur d’accueil », « la Nuit » …   

Certains, plus humoristiques, jouent avec les mots, les concepts : 

« les Dés sont jetés »,  « Tigro et Cigogna »,  « la  Véridique aventure de Mimi » … 

D’autres se font légendes : « Songes du Solstice d’été », « le Coquillage géant de la plage du Bernard l’Hermite », « la Légende de la Création » …  

Quelques-uns portent le frisson : « l’Ankou », « le retour dans la brume » …  

D’autres encore sont nourris d’enfance : « la Marguerite », « l’Enterrement du Papé » …  

Ces récits prennent source dans le merveilleux qui accompagna la vie de l’autrice, vie dédiée à l’expression artistique intimement liée à la spiritualité ; ils témoignent de ce que peut être le chemin de l’existence, la beauté, la sagesse, la force et la fragilité du monde et de l’humain.»


Illustrations originales (couverture & pages intérieures) Adamante





Le penser en cadeau pour Noël ? 


Voilà une excellente idée qui  ravira les amateurs de contes et légendes, d'humour et de poésie.



Vous pouvez :

 

- Me le commander en direct (avec dédicace). 

 

Pour l'envoi, il faut tenir compte de son poids  (422 g) tenant à la belle qualité du papier. Le coût en lettre suivie est de 6,39 € *

 Cela ne sapplique pas aux Brins de l'Herbier 


- L'acquérir lors d'une lecture dédicace, la prochaine se tiendra à l'Agora le 7 décembre prochain . 

 

- Ou directement à la FNAC (site) 

            - ou sur Amazon 



Il était une fois... page 15


    Organisation de lectures dédicaces :

Si cela vous intéresse, je peux aussi me déplacer pour une lecture-dédicace. Je peux être accompagnée de deux musiciens (guitare et flûte Peûl). 
Mon précédent livre "ROMANO Les Lettres à Grand-père," paru chez le même Éditeur, ayant souffert de la situation Covid, (toutes les lectures ont été abandonnées), je pourrais le présenter par la même occasion. 


 

20/09/2021

Le Magnifique

 


LE MAGNIFIQUE





Le Magnifique



Il a rencontré le feu

Il y a perdu ses feuilles

Mais quelque part

Profond

Sous la terre

Les doigts d'un autre le rassurent

Quelque sève circule encore

Dans son tronc foudroyé

Il se dressera encore longtemps

Fantôme magnifique

Tant que l'amour de l'autre

Le soutiendra.


Qui a dit que l'Humain

Était l'apothéose de la création ?


Adamante 





23/05/2021

 





 

Torpeur d’un soir d’été


     Le silence de la terrasse, où je goûte un semblant de fraîcheur, griffe les tentures de la nuit que tissent les chants des grillons. Dans la touffeur du soir, le souffle de leurs élytres fait à peine vaciller la flamme des photophores. 

     J’aimerais entendre le son des carillons chinois, pour galvaniser un peu l’atmosphère, mais le vent est trop doux ce soir, il ne craint pas les mauvais esprits, comme tous, assoupis de torpeur. Tout est si calme…

   Mes pensées s’alanguissent, bercées par la danse des ombres qui s’enrubannent sur le mur de la maison. La chaleur fait s’appesantir les corps-Terre écrasés de Ciel. 

     Nul n’échappe à l’abandon et au poids. Troublante saveur d’été, ne plus bouger, regarder sans voir… Dériver.

    L’esprit est parti si loin à chevaucher les anguilles des ombres qui glissent sur le macramé de lumière en soleil couchant, toile arachnéenne où se piègent les papillons fous du mental.


Adamante Donsimoni 

23 mai 2021- ©SACEM




L'Herbier de poésie