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29/12/2024

Un océan de gratitude

 

🍀 Une invitation à faire le dos rond pour ne pas céder au désenchantement, car ne l'oublions pas : rien ne dure jamais🍀 

 

Belle fin d'année à vous qui ici me lisez. 

       🍀

      🍀  🍀  🍀

        🍀  

        Pace e salute. 


 












 

J’ai là

au centre de ma poitrine

un océan de gratitude.


J’ai dépassé la menace

des ombres

le miroir déformant où

je me trouvais laide.


La plage qui m’accueille

reçoit à chaque vague

l’écume nitescente

de l’amour.


Elle murmure

chante

exalte ses notes

de lumière-

les mots limpides

de la paix.


Plus que le calme

après la tempête

je réalise le soupir

du vaisseau éreinté

-s’extirpant sain et sauf

de la tourmente-

devenu plus beau

plus fort

plus confiant.


Un silence d’or ce

matin baigne le rivage-

quelque part en moi

un diamant palpite et rayonne

au travers de sa gangue.


La joie prégnante est l’affaire du cœur.


Qu’y a-t-il à attendre ?

La richesse est une plénitude de

ce vide qui engendre toute vie.


Me voici née une énième fois.



Adamante Donsimoni

29 décembre 2024 ©sacem



 

23/12/2024

Vertige chamanique

 


Vertige chamanique

 

Il arrive parfois que, sans le moindre signe annonciateur, l’on pénètre au-delà de l’habituel comme cela m’est arrivé ce matin là. Trouble et surprise se mêlent alors quand, l’espace d’un instant, s’entrouvrent les portes d’un monde insoupçonné jouxtant le nôtre.

C’est comme un rayon de lumière qui traverserait la nuit pour nous révéler un univers habituellement enclin à se cacher.

Délire d’idéalistes se gaussent les défenseurs du rationnel. Est-ce pour se préserver ? Ce monde se refuse aux pragmatiques pour s’offrir aux insouciants qui rêvassent le nez en l’air, mais... 


comme tout est lourd

blanc jaune et vert en fusion 

et le rouge du sang


Au travers de cette porte, le petit peuple des grands espaces s’était soudain dévoilé à moi au travers des plis d’un papier d’emballage froissé. Ce fut une révélation.

J’eu soudain le regard jonché d’herbes, et mes yeux, tout humides des embruns d’une source qui murmurait à l’oreille de mon rêve sa chanson d’amour pour la terre, me déposèrent ébahie sur une plage où mon humanité se sublimait.

Je découvrais des visages, des silhouettes d’une nature foisonnante animée d’une folle envie de vivre et de s’aimer. Que de murmures s’échangeaient là, que de bouche à oreille dont je ne pouvais hélas pénétrer les arcanes. Ma capacité est hélas bien trop humaine pour que je puisse capter ces finesses que mon cœur ressentait. Mais mon esprit, libéré des inconséquences terriennes, se mit à galoper à travers les grands espaces de l’espoir où un chaman de Mongolie frappant sur son tambour saluait Géronimo* nous rappelant que Quand le dernier arbre aura été abattu, quand la dernière rivière aura été empoisonnée, quand le dernier poisson aura été pêché, alors on saura que l’argent ne se mange pas.”


vertige chamanique 

exaltation des formes- 

abysses de papier



*Go Khla Yeh, en langue apache “Celui qui bâille” - dit Géronimo (1829/1909) 

chaman et guerrier apache

 

Adamante Donsimoni 

16 décembre 2024 ©sacem


D'autres textes sur cette image sur

L'HERBIER DE POÉSIES 



10/12/2024

Circonvolutions nocturnes


Ni prince ni gueux

La vie de l’entre deux

Semble plus confortable

Est-ce là le point d’équilibre ?


Couronne ou sabot

N’offrent que trop 

Ou pas assez !


Le trouble


Le vent ce soir balaie mes espaces embrumés

Les incertitudes de mon esprit se diluent

Dans les cris de la persienne malmenée

Ma respiration se libère


Je vis la paix des frontières abolies


J’ai semé un à un

Les cailloux de mes désarrois

Le vent, habillé de pluie ce soir,

Vient de disperser le dernier


Offrande de la liberté


Et toujours les grincements de la  persienne

Sous les assauts des éléments tempêtueux

Me voici rassérénée

Je viens de me déclarer ma souveraineté

Derrière moi les pièges 

Des obligations castratrices

Dès cet instant j’instaure le respect 

Respect de ce que je suis au fond de moi

Respect de l’autre, respect du tout


Par le vent et les vagues

L’heure est à l’intronisation

De la liberté sauvage que me confère

L’étendue infinie des Océans


Je suis

Pour que tout soit

Dans la paix de la

La Grande Âme Universelle.


Adamante

5 décembre 2024 - ©sacem

09/12/2024

La toile de l’illusion

 

Photo A.B.C.



Au petit matin, marchant dans la fraîcheur brumeuse de la ville, soudain je ressens un malaise, je me sens épiée. Je regarde autour de moi, lève les yeux et, de la fenêtre de la maison voisine, je découvre deux mannequins de l’au-delà qui observent la rue. Plus de cheveux, plus de visage, juste un reflet dans les carreaux.

Je m’arrête et à mon tour je les observe. Le temps n’existe plus, mon esprit vagabonde. Aurais-je franchi un portail spatio temporel pour me retrouver dans un avant, voire un après ? 

Elles sont étranges ces figures vierges de tout ce qui fait notre humanité, on les croirait sculptées dans des blocs de polystyrène. Les yeux, la bouche, le nez, tout est gommé par la lumière, ne reste qu’un ovale mangé d’ombres surmontant une vague esquisse d’épaules. Est-ce ainsi que se présentent les âmes errantes aux passants indiscrets ? 

Rien ne bouge et le silence se fait lourd. J’ai, cela m’est déjà arrivé, la sensation désagréable de chevaucher deux mondes qui s’interpénètrent sans se définir totalement. Je suis tout bonnement projetée dans un sas où se mêlent l’ici et l’ailleurs. 

Si je me sens encore moi, cette entité connue, expérimentée depuis ma naissance, mon esprit vacille, tout ce qui m’entoure lui semble en distorsion. Je viens de perdre tout sens de la réalité. 

La réalité ? Ce concept m’apparait d’une fiabilité plus que douteuse, soit tout est vrai soit tout est faux, nous concevons sans doute le monde en fonction de notre besoin d’être rassurés.


la vie ondule 

dans la toile de l’illusion

plus aucun repère.



Adamante Donsimoni ©sacem - 3 décembre 2024



Page 240 de l'herbier de poésies


Mon tout dernier article ÊTRE HEUREUX




03/12/2024

Être heureux

 


       Être heureux ! J’imagine que ces deux mots revêtent tant de significations pour chacun de nous qu’il serait ennuyeux que j’en dresse la liste. Chacun pour soi connaît la réponse, même si cette réponse n’est pas toujours la bonne. Car en réalité, occultée par la peur de se la dévoiler, la bonne réponse comporte le risque d’une révolution susceptible de bouleverser la vie. La crainte du tout fait accepter le peu. 

 

Plus j’avance en âge, plus ces deux mots s’accordent à l’épanouissement de mon être dans toutes ses dimensions. Efflorescence induite le plus souvent par le simple fait de la respiration, par la conscience exacerbée de mon corps dans l’espace. Rien de comparable au bonheur matériel, et rien de plus ténu. Respirer ! S’abandonner au rythme du souffle, au rythme de l’existence.  

 

Je respire et je vis, quelle merveille ! Il ne se passe rien, mais à cet instant où justement rien ne se passe, cette sensation de joie profonde m’habite et rayonne de moi, par les yeux, par la peau, par l’exhalaison. Je suis dans la plus pure satisfaction qui soit. Voilà que je n’ai besoin de rien, que je baigne dans cette vibration où tout s’oublie jusqu’à soi-même et pourtant se retrouve.  

 

Enfin... parfois !


Adamante 26 septembre 2024

©sacem

DÉCOUVRIR MES LIVRES

 

25/11/2024

Galaxia

 

Galaxia - récréanote-




Elle danse sur la musique du cosmos, ce silence stellaire où des milliards d’astres se balancent au-dessus de nos têtes et nous font nous sentir si petits. 

Dans sa robe poussière de lune, ses escarpins années-lumière, elle gravite sur le chemin flamboyant de la voie lactée. Étoile d’or, nébuleuse rougeoyante de la poussière interstellaire, elle tournoie au rythme du métronome de l’espace, danse sacrée de l’immortalité promise au fils de Zeus et d’une mortelle. Le ciel nous inspire tant d’histoires !

Le domaine de l’infini, malédiction des dieux, nous séquestre dans le temps, alors elle danse. Ses yeux sont des oiseaux qui ne cessent de battre des ailes pour s’en échapper, mais comment vaincre l’attraction des trous noirs pour atteindre l’immanence de l’indéfini, la liberté que confère le sacré ? 

Sa bouche est un coquillage d’où s’échappe le chant de l’Océan céleste quand le ciel, lavé de toutes ses eaux, se crible de lumières au-dessus de nos têtes. 

Ce chant de sirène, pulsar dans la nuit bleue, trouble l’âme ravie des poètes et des fous 



l’utopie est splendeur

exhalée de la boue-

l’Homme va - pieds nus



Adamante Donsimoni - 16 novembre 2024 


Son de Jupiter - Nasa - 



Page 238 d'autres textes sur la même image 

10/11/2024

Voyage onirique

 

Voyage onirique 

 

    J’ai souvent voyagé dans mes rêves, ne sachant trop ce qu’était la réalité pour les définir hors d’elle, mais l’important pour le voyageur onirique est de vivre intensément le voyage afin qu’il vous marque de son expérience. 

    « Sans sortir de chez lui le sage connaît l’univers et les hommes. » Voici, rendu de façon succincte, ce qui me reste d’une pensée de Lao Tseu. Parcourir le monde chez soi, en soi ou en chaussant ses bottes de sept lieux n’a, c’est vrai, que bien peu d’importance. Ce qui compte est le vécu, la conscience d’être à chaque instant du voyage. On peut se perdre à courir trop loin, ignorants que nous sommes à chercher ailleurs ce qui est en nous. 

    Dans mon rêve le soleil inondait de sa lumière un ciel vaguement brumeux où flottait un nuage rosissant, juste au-dessus d’un impossible oiseau tenant de la chauve-souris et de l’albatros. Peut-être une chimère. 

Sous ce qui me semblait être un arbre à palabres, aux plumetis roses et jaunes, une déesse tellurique, coiffée de cornes de cerf à l’instar des déesses celtes, se tenait droite comme la justice tandis qu’une sorte de roi pressé, aux enjambées de danseur, terminait sa course devant elle. 

    Était-ce pour lui rendre hommage, pour lui délivrer un message, ou n’était-il qu’un époux volage ? La Dame peu amène, drapée dans sa grandeur, le toisait du regard sans bouger. Derrière lui un enfant levait les bras semblant prendre plaisir, comme tout ceux de son âge, à l’arrivée d’un cavalier sans cheval. À l’horizon deux voiles s’éloignant de la côte commençaient à disparaître dans le brouillard. 

    Je regardais la scène essayant d’en saisir le sens. J’eus la sensation désagréable de faire partie de ceux qui écoutent aux portes. Mais aucun son, aucun mot ne me parvint. Le silence était lourd comme à l’intérieur d’une cage de verre. Je percevais la vibration de l’espace où tout se mélangeait, et je reste aujourd’hui convaincue d’avoir remonté le temps, de m’être égarée dans une dimension parallèle où je n’avais pas ma place. 

Eux me voyaient-ils ? 

 

nostalgie ce soir

la nuit a effacé le jour-

dedans moi, le vent