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03/09/2019

ROMANO




ROMANO, Les lettres à Grand-père
est  paru, juste avant de partir en vacances, aux
Éditions Panafrika/Silex/Nouvelles du Sud




"J'ai écrit beaucoup d'autres choses, poésies, contes, chansons... mais ce livre est sans aucun doute celui qui me tenait le plus à cœur de voir publier.
J'ai enfin eu la chance d'avoir un éditeur, pour qu'il sorte.
Tenir le livre en main, quel auteur n'en rêve-t-il pas ? 
Qu'il soit lu est la cerise sur le gâteau. Voilà ce à quoi je m'attèle aujourd'hui. "

Alors si vous avez envie de le découvrir, pour le trouver, il suffit d'un clic ici :


ou ici


Mais il est aussi diffusé ailleurs, chez Amazone par exemple

et, pour ceux qui me connaissent, si vous désirez une dédicace, 
je peux vous l'adresser
il suffit de me le demander.




Prix du livre : 15€

envoi postal :

Normal : 3€99

Suivi : 4€99

Recommandé : 5€99

Lectures : 
Des lectures-dédicaces vont être organisées, si vous souhaitez m'en proposer, je me ferai un plaisir de me déplacer. 
Bien à vous,  
Adamante


28/06/2019

La grande Dame blanche


Où voles-tu grande Dame blanche avec ton étole de verdure ?
Est-ce ainsi qu’à présent tu te prépares pour ta danse nuptiale ?
À moins que ce ne soit fête autour de l’étang, une sorte de mardi-gras où les oiseaux, enclins à se divertir, viendraient grimés, sur le thème du végétal.
Peut-être es-tu tout simplement en route pour les îles où des ukulélés t’attendent, impatients de te voir danser avec leurs vahinés.
Je rêve de tout ce que je ne sais pas en te voyant.
Ta grâce enchante le quotidien du ciel, vision peu banale que celle d’un oiseau habillé de verdure.
Mais je sais que tu chantes belle Dame blanche. 
Annonces-tu le renouveau ?
Portes-tu sur ton épaule ce qui peut-être demain accueillera ta descendance ?
Comment savoir, moi qui ne sais pas ton chant, moi qui rêve dans la dimension rétrécie de mes pauvres idées d’espace et de liberté ?

Vole Spatule
porte loin ton étole
-le vert de l’espoir

À l’horizon, disparue,
s’arrêtera mon rêve.



Carine Noushka  & sur face book





ROMANO les lettres à Grand-père





J'ai parfois publié quelques lettres sur l'un ou l'autre de mes blogs. Ceux qui me suivent s'en souviendront peut-être. Mais aujourd'hui est un grand jour :

Je viens de recevoir quelques exemplaires de mon livre.

Il sera bientôt disponible en librairie.

Certes, j'ai attendu... un peu, pas mal, beaucoup même, se faire publier n'est pas un mince affaire, et le voici qui sort chez Panafrika/Silex/Nouvelles du Sud.

"Les lettres à Grand père d’Adamante Donsimoni sont
un voyage intérieur où l’auteure, habitée par une quête de
beauté, au sens platonicien du terme, s’adresse à un sage
qui, loin d’être totalement imaginaire, est un grand père
tant aimé, avec qui elle a partagé de merveilleux moments
de complicité." Oumar Diagne
 
Ces promenades poétiques, ces méditations autour du quotidien qui fait la vie, ce sont  44 lettres ponctuées d'un court poème.

Voici celui-ci, clôturant la lettre "Provocation des formes" p 69

Durer ! Vanité.
tout rejoint la poussière
fi des célébrités 
le temps efface le temps
il n’est que le rien qui dure.

14/06/2019

Un jour, j’aurai des ailes


Les angelots du cyprès observent la prairie. Le feu allume les pistils sous les grésillements des élytres.

L’été s’installe
avec profusion de pluies
- bottes en caoutchouc

Les gens passent sans rien voir, qui regarde encore les arbres ? Ils sont bien trop occupés à courir, est-ce si important ce qu’ils ont à faire ?

Sous les œillères
le regard se tient fixe
la solitude

Une petite fille s’arrête, luxe de l’enfance que de rêver. Elle observe le cyprès et, touchant du doigts quelques épines, lui dit :

Tu sais Cyprès, moi
un jour j’aurai des ailes
comme tes anges

je m’envolerai vers toi
j’espère que tu m’attendras.

©Adamante Donsimoni (sacem)


image jeanne fadosi














07/06/2019

Où sont donc les fées ?






Les fées
Dit-on
Dansent sur les pétales des marguerites.
Dansent-elles sur celles des pâquerettes ?
Je me cache pour les surprendre
Mais rien
Pas de fées !
Ne suis-je pas assez discrète
Ou mes yeux sont-ils à ce point voilés
Pour ne serait-ce que les apercevoir ?
Devant ce cœur ensoleillé
Tirant ses langues blanches
Qui ne se donnent pas au chat
Je suis troublée
De vous à moi
Ces pâquerettes enchanteresses
Ce pourrait bien être les fées.
Adamante Donsimoni (Sacem)

24/05/2019

Ainsi sera, car je le rêve



Mille éclats de blanc criblent le gris du ciel des dérives humaines. L’amnésie des racines fait la folie du monde. Les racines… Entend-tu leurs murmures ?

Elles sont là, en vert
fleurs offertes au printemps
poudrées de pollens

La courbe d’une herbe, l’épi qui balance son rêve d’or vers le sol, dans un bourdonnement d’abeilles, me troublent jusqu’à me faire oublier tout ce qui n’est pas vert. Et je perçois le vent qui caresse ce trouble et me ramène aux origines.

Plus rien n’existe
ma vie est en osmose
avec l’oubli

Plus de radeau de la méduse, plus de chairs décomposées, plus de damnés en devenir, juste un carré de liberté là, devant moi, sous le soleil. Simplicité de l’accueil de ce qui s’offre sans rien attendre, et me comble.

Du blanc, du jaune, de l’or
l’amour des herbes folles
dissout l’angoisse

demain sera rayonnant
c’est ainsi, car je le veux.



©Adamante Donsimoni (sacem)


Photo marine Dussarrat

10/05/2019

Un cheval s’est noyé


Photo prise au lac Daumesnil






Sous le ciel déprimé d’un printemps trop frileux, un lac convulse entre ombre et soleil. Bouche béante, en un dernier cri torturé de silence, un cheval s’est noyé, comme se noie l’espoir des cœurs fermés.

Un hennissement
ultime sursaut de vie
-voracité humide

Des branches esseulées ondoient entre deux eaux. Le souvenir de l’ether lutte contre le poids, mais demain sera vase. À peine quelques bulles crevant à la surface l’instant d’avant l’oubli.

Abandon de l’air
des plumes aux nageoires
l’ultime porte

chemin de transformation
la forme est illusoire.

©Adamante Donsimoni (sacem)








26/04/2019

Les anémones de Giverny



   Le bois s’est éclairé de blanc. Partout le printemps éveille la vie. Dans les branches, dans les terriers, en haut des herbes, jusqu’au moindre bruissement des feuilles sous la brise, le parfum de l’air nouveau s’insinue. Tout se met à chanter, à danser, à fleurir. Les cœurs reçoivent un appel impérieux à s’ouvrir.

Les anémones
explosent leurs corolles
sur la mousse

   Dames du temps jadis, courbées avec élégance vers le parterre fleuri, le peintre vous a cueillies dans le secret espoir de vous déflorer. Image d’Épinal où tout est à sa place, de la grâce féminine à la fleur d’ornement. Le tableau se veut idyllique pour masquer l’ignominie d’un monde phallocrate mettant en exergue faiblesse et fragilité, afin de bien marquer sa supériorité.

Femmes bibelots
tout en vous n’est que grâce.
L’odieux mensonge.


©Adamante Donsimoni (sacem)
   Les anémones de Giverny ou  La grâce de la soumission





Maurice Denis, Avril (Les Anémones), 1891, Collection particulières
(Tous droits réservés © Paris, ADAGP, 2012)

19/04/2019




Bleu Terre


Bleu Terre
Bleu Terre
Bleu Terre

Du haut de l’immensité
Le bleu
L’eau qui danse parmi l’or des étoiles

Bleu de la Terre
Lever d’un rêve
Sur un sol de poussière
La lune

Bleu Terre
Bleu mère
Bleu confiance
Bleu tendresse
Bleu fragile
Bleu d’enfance

Bleu souillé des plastics du profit
Les industriels n’aiment que l’or

Bleu contusion
L’eau bleue
Blessée

Bleu beauté
Désenchanté d’humanité
Bleus des coups sur le corps de l’amour

Bleu Terre
Bleu Terre
Bleu Terre

Du haut de l’immensité
le bleu
l’eau qui danse parmi l’or des étoiles.

©Adamante Donsimoni


Et pour ne pas quitter l'espace :

Jupiter sounds (so strange!) 

NASA-Voyager recording



Fermez les yeux, accueillez, écoutez bien, 
on retrouve plein de sons connus.
C'est troublant.


11/04/2019

Le Hollandais volant

Louis M. Eilshemius, Le Hollandais Volant, 1908, huile sur bois, 58 x 63 cm, Whitney Museum of American Art, New York (source Sciencetips)




Le Hollandais volant


Il se dessine dans les nuages, le diable, chemise gonflée de voiles grinçantes. Un cheval de l’enfer, surgi des eaux déchaînées, hennit dans sa tessiture de tempête.

Les marins se signent
pour conjurer le sort
Le capitaine aboie

Les vagues se tordent, fracassent leurs doigts d’eau sur la coque du navire en détresse. Il flotte dans l’air la terreur des abîmes et un parfum de gnôle.

Soudain le Hollandais
surgit comme un damné
mauvais augure

Les tripes se nouent, le cœur s’accélère. La mort, comme une putain, s’exhibe. Elle rôde sur le pont parmi les hommes d’équipage.

Parfum de peur
il faut vaincre ou mourir
le tout pour le tout